Toucher l'instant...
Si l’on était au cinéma, je me prendrais peut-être pour Delon, j’allumerai une cigarette, et regarderait le plafond d’un air satisfait ; mais j’ai arrêté de fumer ! Ou alors, Marielle, le grand Jean-Pierre, je la regarderais dans les yeux, lui disant d’une voix suave et grave : « alors ? Heureuse ? », mais on n’est pas au cinéma…
Je la scrute, elle, l’improbable, l’inaccessible. Je n’ai rien demandé, moi ! Juste rêvé. Elle m’a dit « laisse-toi faire, j’ai envie de faire l’amour », comme cela ; et je me suis laissé faire !
Je le sais, après elle va disparaître, j’en suis certain. Peut-être me dira-t-elle merci, si elle est polie, et elle m’expliquera que c’était un bon moment, mais qu’il ne faut pas que je me fasse des idées. Que c’était juste une soirée entre amis, peut être même qu’elle avait trop bu… Pourquoi resterait-elle d'abord ? On se connaît à peine… Pour mes beaux yeux ? Cela se saurait. Non elle me dira juste au revoir, et moi, comme d’habitude, je ne saurais pas la retenir.
Elle me regarde en riant : « Je sais à quoi tu penses ! Si, si… demain est un autre jour, pour le moment il faut toucher l’instant, et l’instant, c’est moi ! On y retourne ?»
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C'est le retours des impromptus, avec pour cette semaine comme thème: Toucher l'instant
Par Gilsoub - aucun commentaire