samedi, 14 octobre 2006

Un samedi soir à Paris...

La soirée aurait dû être bonne. Pendaison de crémaillère chez une copine au programme. Le seul hic, c'est le quartier. Bastille ! et Bastille, un samedi soir, c'est le rendez vous de tous ce que la banlieue compte de 94 et 93 (prononcer neuf-quatre et neuf treize pour faire chébran!), de Bobo en goguette et de Parisien à la pointe de la mode. Bastille, ancien quartier populaire et sympa, devient inaccessible, surtout en voiture. Le deuxième hic, c'est que je suis banlieusard moi même, et hors voiture, pas de soirée à Paris. Sachant que les transports en commun sont surtout prévus pour les Parisiens, et que la banlieue est un peu oubliée par les plans de transport de nos amis de la RATP (quand ils ne sont pas en grève) cela veut dire que pour rentrer chez moi, il faudrait que je reparte à 23 heures, dernier carat... Tu parles d'une soirée ! le taxi ? malheureux, tu n'y penses même pas, déjà il faut en trouver qui fassent la banlieue, et c'est pas gagné. Quand vous tombez enfin sur la perle rare, mieux faut s'appeler Crésus une fois la barrière du périphérique passé. Tarif de nuit, plus tarif banlieue, plus forfait prise en charge, c'est le Jackpot assuré pour le chauffeur. « Ben oui, mais je rentre à vide après... » m'a un jour expliqué, l'air dépité et malheureux, un pauvre chauffeur qui devait certainement porter tout le poids du monde dans son break Mercedes, et à qui je venais de lâcher 40 euros pour faire gare du Nord/Clamart. Soit la distance faramineuse de treize kilomètres. C'est cher l'essence pour les taxis !Heureusement, c'était mon patron qui régalait. Bon, et le deux roues ? À Paris, merci, j'ai testé, et j'ai pas mal de pote qui on put visité gratuitement les urgences d'hôpitaux ultras modernes de Paname... Bref, finalement ma bonne vieille 306 fera l'affaire !

Revenons à nos moutons voitures. Arrivés vers 21 heures place de la Bastille, tous devaient bien se passer. L'oeil au aguets, vers la moindre portion d'espace disponible, l'autre surveillant les slaloms permanents de tout ce que la route compte de véhicule différent à une, deux, trois ou quatre roues. Il en manque un troisième pour surveiller le piéton inconscient traversant comme dans un jeu vidéo, semblant préférer le feu vert aux rouges et évitant le plus possible les bandes blanches au sol, censé délimiter « les passages protégés ». Ce doit être pour la montée d'adrénaline du samedi soir ! Mais l'idée fixe du moment reste quand même la recherche de la place en or, le nirvana du stationnement, le paradis de l'automobiliste. Eh bien ce soir, les Dieux n'étaient pas avec moi. J'avais dû les énerver, ou je ne sais pas, mais une heure après j'étais toujours comme un connard idiot, à mon volant, à un kilomètre du lieu des festivités ! J'ai dû visiter, tous les boulevards et rue que le coin comporte. Plus besoins de plan, pour savoir où se trouvent les innombrables sens interdits dont le seul but semble uniquement de vous éloigner de la terre promise. Humiliation suprême, les salauds chanceux, justes devant vous, qui profitent d'une place se libérant subrepticement. J'en compte pas moins de quatre. De là à devenir parano, et à penser au coup monté, rien que pour m'embêter, j'avoue que...
Bon, finalement, sentant un certain énervement monter en moi, j'ai lâchement abandonné la partie et suis rentré dans ma banlieue en posant un beau lapin à la place de la bastille et à la fête programmée. :-(
N'empêche, Parigot de naissance, c'est bien la première fois que le sort s'acharne ainsi sur moi, et que ma bonne étoile me laisse ainsi tomber. D'habitude, c'est moi qui suis juste devant la place qui se libère ! Peut-être avait-elle un rendez-vous, elle aussi ;-)


Heu, ben y'a pas toujours du monde place de la bastille...


Ce soir, c'était plutôt comme cela...

J'ai craqué...

Je vous en parlais en juillet, bientôt 3 mois que Pulse, le DVD du concert de Pink Floyd est dans les bacs. Depuis le temps que les fans comme moi l'attendaient ! Malgré mon insistance, le père Noël n'est pas passé en aout, alors j'ai fait chauffer la carte bleue. Et voilà, la bête est à la maison ! Que de souvenir, et même si le concert à été enregistré à Londres, que de souvenir pour moi qui les ai vue à Chantilly en 1994. Surement le plus beau spectacle qu'il m'est été de voir, musique, vidéo, pyrotechnie, j'en passe et des meilleurs ! Un des rares groupes capables d'en faire autant !
Mais, revenont au DVD. Sans contexte, le son est là, comme toujours avec Pink Floyd, traité comme il se doit. Le bonheur des oreilles. Comme pour le concert. Quel que soit votre emplacement, le son était bon. Pour ceux qui y étaient nous nous étiont placé légèrement coté cour entre la régie et les gradins VIP, afin d'avoir la vision le plus large possible de la scène et de son spectacle ! Ce n’est pas le genre de concert où il faut aller se coincer devant la scène, où finalement il n'y a pas grand-chose à voir !
Je n'en dirais pas autant de l'image. Côté qualité, je m'attendais à mieux pour l'époque du numérique. J'ai l'impression qu'ils se sont contentés de passer l'image, directement de la bande vidéo sur le DVD, sans aucun traitement. Certes, à l'époque, les moyens techniques étaient ce qu'ils étaient, et nous étions dans des conditions difficiles de tournage (là je sais de quoi je parle, c'est un peu mon boulot quand même ! ;-) ) entre les sous-ex due à la nuit, et les sur-ex du au gamelle surpuissante, l'ingénieur visions n'a pas franchement eu le temps de se reposer. C'est vrai aussi que les capteurs des caméras de l'époque n'étaient pas d'une souplesse à toute épreuve. Mais bon, vu les moyens dont disposait Pink Floyd... En gros, j'ai vraiment l'impression que le tournage était loin d'être une de leur priorité et que cela a été tourné avec le minimum légal pour ce type d'événement. Bon, OK, mais les moyens techniques de 2006, permettaient sans problème de retraiter tout cela pour donner une image aussi belle et percutante que le son. Le numérique permet beaucoup de choses quand on s'en donne les moyens... J'espérais que l'attente de ce DVD 10 fois promis, et repoussé chaque fois, l'était pour des raisons perfectionnistes.
Côté Bonus, le DVD en est plein. D'abord les clips qui passaient sur l'écran central. Toujours sympa. Le classique Making Off, qui m'a bien amusé, surtout parce que de par mon métier je connais bien les ambiances coulisse. Si, si, je confirme, sur une tournée on devient vraiment fou, on se marre bien, même que des fois on boit. ;-) Ben quoi il faut bien décompresser de toute la tension et la fatigue accumulée...
Il y a aussi quelques vidéos pirates (dont une de Chantilly je pense) faits par quelques fans et qui malgré une qualité douteuse ont fait le tour du Web. L'arroseur arrosé en quelque sorte. ;-)
Sur le disque deux, il y'a une version étonnante de Whish you were here avec Billy Corgan, mais fallait'-il vraiment nous imposer 5 min de discours avant, sur le pourquoi et le comment ? Cela fait un peu remplissage.
Pour le reste, je vous épargne l'éternelle galerie photo, les plans de scène et autre image fixe...
Bon, je vous vois venir, il est déçu le Gilsoub? Ben, pas tant que cela au final. Je suis un fan inconditionnel des Pink Floyd, et ce n'est que du bonheur que de revoirs ce concert avec Gilmour, Manson, Wright et compagnie... Bref, vous pouvez y aller de vos quelques Euros, vous ne serez pas trop déçus, sauf si bien sûr vous n'aimez pas Pink Floyd. ;-)