Autant vous le dire tout de suite, mes rapports avec des psys ont toujours été étranges. Mais peut êtres cela est il normal après tout. La première que j'ai rencontré était une dame, charmante dans mon souvenir, dont la spécialité était les enfants. Il faut dires qu'à l'époque, je devais bien avoir 7 ou 8 ans, et j'avais décidé que je ne voulais pas écrire, ou plutôt soyons honnêtes, que je ne voulais plus écrire. Car le problème était bien que tous les adultes qui m'entouraient, savait pertinemment que c'était un acquis que je m'étais approprié. Bref du jour au lendemain, j'avais décidé de faire des gribouillis, fort harmonieux à mon goût, en lieu et place d'un alignement de lettres censées vouloir dires quelques choses aux gens un minimum instruit. Charogne de gamin, comme dirait ma tante bien aimée ;-) L'on m'envoya donc voir cette charmante dame, pour découvrir et soigner la cause de ce blocage. C'est étrange, mais malgré mon jeune âge, je me souviens particulièrement bien de ces séances. Et de ce qui me semblait un jeu amusant, à savoir, un jeu du chat et de la souris, bref, ne pas dire ni faire ce qu'elle aurait bien voulu me faire faire dés qu'il s'agissais d'écriture. Du moins, c'est ce qu'il me semble aujourd'hui… Tout commença par des séries de test, histoire de déterminer mon QI. Si je m'en suis sorti haut la main, avec un score plus qu'honorable, cela ne régla pas le problème pour autant. Commencèrent des séries de discussions, agrémentées de jeux où discrètement elle tentait de me faire faire des lettres ! Hé HO ! Ce n’est pas au jeune singe que l'on apprend à faire des grimaces! Je recopiais donc les dessins qu'elle me montrais. Le soleil ? Pas de Problèmes, la petite maison, allez hop, va y que je te fais le toit, les murs, fenêtres et tout le toutim. Le petit bonhomme ? Un jeu d'enfant… Mais que vois-je là ? Cela ressemblerait bien à un "A" (Les autres lettres de l'alphabet ont aussi été tentées…) ah ben non, là, je ne peux pas… Et hop, gribouillis informe. Il en faut de la patience pour être psy ! Bon, on passe à un autre jeu, consistant à dessiner un 8 couché, et a repasser sur le trait, encore et encore… Des jeux de construction avec des cubes, des bouts de bois, des legos, des lettres… Des lettres ? Et ho, tu ne me prendrais pas pour un imbécile par hasard ? Et enfin, mon plus grand souvenir, La relaxation. On ne parlait pas encore de sophrologie à l'époque, mais c'était bien d'un truc du genre dont il s'agissait ! Allongé sur le lit, j'écoutais sa voix, calme et douce, ordonnant à mon cerveau de relâcher mes muscles, mes membres les uns après les autres, à respirer avec le ventre, bref à me calmer, moi le petit nerveux. Et le pire, c'est que je me sentais bien… Cette relaxation je l'ai refaite tout seul, dés que je sentais le besoin de me calmer, enfant, ados, puis adultes, avant de m'intéresser de plus prêt aux techniques plus poussées de sophrologie. Je lisais, il y a peu un article qui disait que si la psychanalyse était une chose importante pour faire ressortir un certain nombre de traumatismes, la sophrologie était un moteur complémentaire pour les canaliser et les apprivoiser. Quoi qu’il en soit j'ai l'impression que c'est la chose la plus importante que m'a apprise cette dame. Quand à savoir si c'est elle qui m'a permis de réécrire, je n'en ai strictement aucune idée, puisque dès le début, je savais pourquoi je ne voulais plus écrire. Une petite fille, la garce, dans un cours de dessin, avais osé dire que mon dessin, il n’était pas beau ! Vexé comme un pou j'ai décidé de ne plus écrire… C'est con les gamins des fois…


Ma deuxième rencontre avec une psy, fut ma belle-sœur. Rien à dire, si ce n'est qu'elle est charmante, et certainement excellente dans sa profession, mais d'abord, elle travaille en hôpital, et puis on ne soigne pas la famille…

Le troisième psy que j'ai rencontré, c'était un homme. Je m'étais enfin décidé à aller en voir un, je ne me sentais pas très bien et avais l'impression de me traîner un paquet de trucs dans mon petit cerveau. Bon, on me l'avait conseillé, donc rendez-vous fut pris. Angoisse de la rencontre, surtout dans la salle d'attente, au milieu de Paris Match et Parents Magazine ! Trois quarts d'heure de dialogue, du moins surtout moi, et puis, à la fin, un verdict auquel je ne m'attendais pas:
" Monsieur, je crois que vous n'avez pas besoins de moi pour le moment. Vous analysez bien votre situation, vos problèmes et pour le moment je ne crois pas que d'autre séances soient nécessaires, sauf si bien sûr vous désirez dépenser vos sous ! "
J'avoue que celle-là, je ne m'y attendais pas
ben vous le croirez ou pas, mais je suis sorti de cette séance, sereins et ragaillardis ! Cela a été juste le petit déclic qui me manquait pour repartir d'un bon pied !

Bon tout cela pour dire quoi ? Heu, je sais plus, je me suis laissé un peu aller sur ce coup…

Ha oui, je viens de lire un petit bouquin sans prétention, mais fort sympathique.



Voilà que l'auteur décide de raconter des histoires à sa psy pour ajouter quelques facéties à ces angoisses. Une série de petites nouvelles, plutôt portées sur l'humour noir, pour la faire rire un peu... Un bon moment, agréable, pour les amateurs du genre...