Je ne sais plus par quel miracle, je me retrouve devant vous, mais le fait est que j’y suis ! D’ailleurs pour que je sois ici il en a fallu plus d’un ! De là où je viens, le miracle est un peu un sacerdoce, voyez-vous…

Bon, vous avez mon passeport, la seule différence c’est que je n’ai pas encore la barbe sur la photo, et ce, pour une raison bien simple j’avais des rasoirs à l’époque ! Que vous faut-il de plus ?

Mon bagage ? Ben juste ce sac…

Oui il est en papier, il contient deux ou trois bricoles que j’ai pu sauvegarder du désastre, mon portefeuille, un collier souvenir, un peu d’argent, et c’est tout. Ils n’ont pas voulu que j’embarque le couteau suisse de Robert dans l’avion… Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre à ce qu’un gars qui part un mois du côté du Tibet revient juste dans une toge orange avec un sac en papier à la main…

 Je vous explique. Il y a quatre semaines environs, je devais partir dans les landes pour réparer les dégâts de la tempête. C’est comme cela que je me suis retrouvé au fin fond du Tibet deux jours après, déposé chez des moines par un hélicoptère chinois de fabrication russe.

Vous, je sens que vous ne lisez pas les impromptus, vous devriez aller relire ceux de la semaine dernière !

Bref, j’ai fait mon boulot, et comme j’avais un billet open, ben je suis revenu. Mais ce n’est pas si simple, parce que s’il y avait urgence à l’aller, pour le retour, il a fallu que j’improvise. C’est donc à dos de mule que pendant trois jours j’ai redescendu la montagne. C’est là qu’une mule est tombée… avec mon nouveau sac… oui parce qu’en venant, voyez-vous, mon sac s’est perdu quelques parts, donc j’ai racheté un sac pour le retour, mais bon mille mètres plus bas dans le ravin…

Après les mules, j’ai trouvé un gars sympa qui m’a chargé dans sa Jeep, une vraie, de l’armée américaine, mais bon on n’est jamais arrivé parce qu’il a coulé une bielle. La chance dans notre malheur c’est que c’était à côté d’une sorte de ferme, tenue par un américain complètement illuminé, qui m’a proposé de m’emmener avec son aéronef. Pas d’autres mots pour ce truc, sortis tout droit du grand miracle de l’aviation. Biplans, avec la gueule à ciel ouvert, casque cuir et lunette d’époque. Il fait froid en hauteurs dans cette région. C’est d’ailleurs sûrement pour cela que le moteur s’est arrêté à 500 m d’altitude. Nouveau miracle, ce truc volant plane aussi, et le pilote a réussi à viser un chemin… Quand je me suis réveillé, j’étais dans une sorte de tente et on me faisait boire un truc infâme qui…

 Comment ? Je peux circuler ? Merci Monsieur le douanier…

 

Ah patron, vous êtes venus me chercher, comme c’est gentil. Si je vais bien ? À ça, pour sur ! Après ce que j’ai vécu ! Content de retrouver la maison !

Hein ? Comment ? Si je connais le Daguistan ? Vous avez signé un accord…

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Vous l'aurez compris, ceci est ma participation aux impromptus de cette semaine. Il fallait rédiger un texte avec l'incipit suivant : « Je ne sais plus par quel miracle… » et faire figurer dans le texte un ou plusieurs moyens de transport.