Il est de bon ton, en France, de taper sur tout ce qui bouge, dès lors que cela ressemble peu ou prou à une administration ou à un fonctionnaire. Je ne voudrais surtout pas déroger à la règle, afin de ne pas être pris pour un traitre par mes congénères de bistrot. Mais voila, qui choisir? Le plus simple serait certainement de m'attaquer à mon trésor, un peu trop public. Certes. Mais voila, malgré les sommes incommensurables perçus malgré mon maigre salaire (et oui un salaire n'est jamais à la hauteur du travails exceptionnels que vous fournissez, c'est une règle immuable ! Le corollaire étant que votre fainéant de collègue,lui est trop payé !), il reste dangereux de s'attaquer à cette administration puissante qui lit certainement mon blogue à la recherche du moindre indice pour me ponctionner encore un peu plus. Et comme des fois je sais me montrer lâche...
Je pourrais tout aussi bien me moquer de la grande institution de l'éducation nationale, certainement deuxième au palmarès des récriminations de café. Mais voila, je n'ai pas d'enfant me permettant de justifier quelque diatribe bien pensante sur, aux choix, la nullité du prof qui n'a rien compris au génie de ma progéniture. La paresse bien connut des représentants de ce corps toujours en vacances nuisant ainsi au calme recherché par les cadres actifs en RTT sur leurs lieux de repos bien mérité. Je passe bien entendu, sur leur gout prononcé pour les grèves corporatiste, uniquement destiné à embêter les parents, et accessoirement à refaire le papier peint de leur appartement. Non décidément, je ne peux pas. D'abord pour la raison évoquée plus haut, et ensuite, par pure couardise, mon entourage direct étant particulièrement rempli de membres de cette belle et grande institution.
Non le plus simple est encore de m'attaquer au Assedic. Mon statut de membre éminent de la grande confrérie des fainéants d'intermittent du spectacle, me donne un droit intangible de logorrhée sur cette organisation. Certes, depuis presque 20 ans que je me traine ce statut, il y'a un certain nombre de fois où quelques vindictes étaient justifiées. Mais force est de constater que depuis 4 ou 5 ans les choses ont bien changé. Il se trouve que depuis le 29 septembre je suis en date anniversaire. Étrange maladie qui nous prend une fois par ans et qui consiste à ne plus rien recevoir des Assedic jusqu'à régularisation de notre situation. Le remède consistant à remplir quelques papiers, à en fournir d'autre et à attendre que l'Administration se passe. Autant dire qu'en temps normal, cela peut prendre du temps, du temps, du temps... Il m'a bien fallu attendre un mois quelques justificatifs de mes employeurs afin de clore mon dossier. Armé de patience et de tous les documents demandés, je me pointe donc, lundi dernier, sans rendez-vous, au Assedic. Ne voilà pas que le préposé au numéro d'attente refuse de me faire attendre et étudie mon dossier immédiatement pour me dire que tout à l'air OK. Dix minutes montre en main dans ces magnifiques locaux refaits à neuf. Non, mais, on se moque de qui ? Je n'ai même pas eu le temps de lire une page de mon bouquin ! Moi qui pensais faire au moins un chapitre, voire deux... Y'a un piège, j'en suis sûr ! Ils vont m'envoyer un papier pour me dire que quelque chose ne colle pas, c'est certain !
Bingo ! vendredi, mon gentil facteur m'amène une lettre des Assedic. Je le savais ! héhéhé... Alors, voyons cela : Mr, et patati et patata, ... que vous êtes admis à bénéficier... Non mais je rêve ! Voilà qu'en moins de 5 jours mon dossier est étudié et accepté... Pfff, bon d'accord, d'un coté cela m'arrange, mais contre qui je vais pouvoir raller maintenant !


Que le spectacle continue...