Il y a encore de nos jours des gens qui nient que l’activité humaine agit négativement sur notre climat et notre environnement. En octobre, alors que je me baladais sur cette plage que je foule régulièrement depuis ma prime enfance l’évidence de ces changements m’ont sauté au yeux !
il y a dejà quelques années, que les marées ramènent de plus en plus de méduses, des grosses, je ne sais pas si elles sont urticantes, mais j’ai l’impression qu’elles se multiplient ! Gamins, jamais je n’en avais vu en vrai, pour moi c’était une bestiole d’eau chaude, pas de la Manche ! maintenat, Je regarde les rouleaux qui viennent les allonger là, sur le sable, en dernière sépulture ! En parcourant la plage du Casino de Jullou jusqu’aux falaises de Carolle, j’en ai dénombré pas moins de 50 !
Plus jeune, au jusant, j’aimais partir à la chasse aux petits trésors déposés sur les lignes de marée. Comme ces oeufs de raies qui pullulaient alors au milieu du goémon échoué là ! Aujourd’hui, des affiches sur les vitrines des magasins de la cote vous demandent de prévenir si par le plus grand des hasards vous en trouvez !
Mais où sont donc passé les étoiles de mer que nous ramassions, et que, cruels gamins, nous faisions sécher sur le petit muret de la cuisine, voila bien longtemps que je n’en ai plus vu ici ! et pourtant…
Et les seiches ? Ou plutôt leurs os ! j’en ramenais des sacs entiers ramassés sans effort sur la plage, pour le bonheur des canaris et autres perruches de mes amis. Aujourd’hui, quand on en trouve un, cela tient du miracle ! Il n’en a plus dans la mer ? Prédateurs impitoyables ? Les seiches victimes des méduses ? Ou de la pêche intensive ? Ou du changement climatique ? Ou… ou ?
Et les couteaux ? Rappelez-vous les couteaux, long coquillage que l’on trouvait en abondance sur ces longues plages de sable, eux aussi ce font rare ! on en croise un de temps en temps, même les pécheurs ont disparu, avec leur salière à la main… Le couteau se pêche avec du sel, il parait…
Et puis, si l’on tombe enfin sur la mine à coquillage, quelle déception ! Mais où est donc passée la variété d’antan ? Oui, je sais, cela fait un peu vieux con, mais il y avait toutes les formes, les chapeaux chinois, des bulots et autres escargots de toutes sortes, des praires, des palourdes, et même des moules.
Avouez que le plateau manque de variété là ! La faute en grande partie à la crépidule, coquillage sans intérêt, mais gros reproducteurs et qui colonisent nos côtes de façon préoccupante. Il paraitrait que les traitresses ai émigré chez nous à la faveur des coques des bateaux du débarquement, une invasion en remplaçant une autre en quelques sortes. En attendant, elle ne se mange pas, sont moche, mais se reproduise à l’infinie en déciment les autres coquillages…
Voilà, plein de petit détail, qui nous montre que le monde change, que nous vieillissons aussi ! Mais nous ne savons pas comment il va aller ! J’espère qu’il ne finira pas comme ce petit requin, belle roussette (il me semble) échouée là sur cette plage normande…
6 réactions
1 De Richard - 10/03/2011, 08:46
Ton reportage me touche, il met en évidence un thème qui m'est cher : la disparition de la biodiversité. Avec son corollaire : l'Homme est de plus en plus coupé de la Nature. En détruisant les autres formes de vie, il se déconnecte de plus en plus de celle-ci, ce qui hélas nourrit un peu plus son indifférence à son égard (et à l'égard de lui-même).
Sinon, effectivement, certains continuent de nier tout cela. Ils sont payés pour le faire et malheureusement des gogos s'y laissent prendre.
2 De Anthom - 10/03/2011, 13:40
Tellement d'accord avec toi, je ne peux rien ajouter de plus!
Une question qui n'a rien à voir avec le sujet: n'y-a-t-il que chez moi que tes pages sont si longues à se charger depuis quelque temps? Je ne pense pas que ce soit une conséquence de ta migration chez OVH à laquelle je suis moi-même fidèle depuis fort longtemps et qui ne m'a jamais posé le moindre souci.
3 De Tippie - 11/03/2011, 01:18
Tout est dit et c'est un bien triste constat.
Ce qui m'agace aussi, c'est d'entendre dire: "Il y a trop de cerfs dans les bois de la veluwe" ou encore, "Il y a trop d'oies sauvages dans les champs"... "Il faut décimer une partie de la population".
Comment ça: "trop"? Pour qui? Pour quoi? De quel droit les hommes décident-ils du sort des animaux sous prétexte qu'ils sont dans "leurs" bois ou dans "leurs" plaines?! Ca me déplume.
4 De Gilsoub - 11/03/2011, 01:34
@Richard: Comme je le dis, cela m'a vraiment frappé, surtout les méduses ! Non vraiment, on va dans le mauvais sens, dans celui des espèces uniques, plus de diversité... c'est triste
@Anthom: Les pages en elle même se charge vite, mais c'est avant, qu'il y a un temps long, comme si il cherchait la page... Si cela dure va falloir que je demande à mon sorcier...
@Tippie: Le problème c'est qu'en détruisant les écos systèmes certaines espéce ont disparu favorisant la prolifération d'autres, voir de leurs surpopulation par rapport à un territoire donné ! moralité il faut réguler et c'est triste
5 De jathenais - 11/03/2011, 07:52
Tippie > ou comme pour les sangliers, qui quand ils tombent sur une mine de bouffe (genre des cultures de maïs, par exemple), ont la fâcheuse tendance de se reproduire vitesse grand V et sont donc... plus nombreux à devoir se nourrir, détruisant à peu près tout ce qu'ils approchent, parce que franchement, ça fait pas dans la dentelle ces cochons là !
6 De Gilsoub - 11/03/2011, 18:15
@Jath: Ils s'attaque même au salon de coiffure comme vu au info hiers