Je regarde par la fenêtre, il fait grand soleil, lunette obligatoire, aujourd’hui c’est l’été.

Je me souviens de sa peau dorée, sa poitrine gonflée de soleil, mon regard qui ne pouvait plus se détacher d’elle, faussement caché par mes verres fumés, et ce petit triangle de tissus qui ne cachait pas grand-chose. Le vendeur de glace qui arpentait le sable, promettant douceur et fraîcheur sous cette canicule. C’était aussi un premier jour d’été, les premiers vrais touristes n’étaient pas encore arrivés et la concurrence masculine bien faible. 

Dans deux jours je partirais loin, très loin, je n’avais rien à perdre, alors je tentais ma chance.

La soirée qui suivit et mes dernières heures d’homme libre furent fabuleuses. Nous nous fîmes moult promesses, seront-elles jamais tenues ? L’avenir me le dira...

Je pense à tout cela en regardant par la fenêtre. Le soleil est bien présent, depuis trop longtemps, dehors il fait un peu plus chaud, presque trente degrés ; en dessous de zéro…

Les copains m’attendent, il faut aller déneiger la station météo... Deux étés en six mois, aux antipodes l’un de l’autre, cela m’amuse et me semble totalement ridicule. Cuistot dans une station de l’antarctique, Il n’y a pas à dire cela en jette... Tiens d’ailleurs dans deux jours va falloir que je pense au repas de noël...

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Ma petite participation aux impromptus de cette semaine sur le thème:

 

On a déjà écrit beaucoup de choses sur cette saison mais la palme de la fantaisie revient à coup sûr à Gustave Flaubert qui a dit :

« L'été est une saison qui prête au comique. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Mais cela est. »