— Aujourd’hui, maman est morte…

— Ah… Ben on a tous nos petits problèmes, mon petit Albert, ce n’est pas de chance…

— Ou peut-être hier, je ne sais pas…

— Vous ne savez pas quand votre mère est morte ? Hé bé, si vous vous intéressez autant à votre mère qu’à votre boulot, je comprends un certain nombre de choses !

— J’ai reçu un télégramme de l’asile « mère décédé. Enterrement demain. Sentiment distingué »

— Un télégramme ? Cela existe encore ce truc, à l’heure d’internet ? Ben cela pue la modernité chez vous, mon petit Albert !

— Cela ne veut rien dire, c’était peut-être hier…

— Mouais vous ne savez pas quand on l’enterre, et évidemment vous n’avez par leur téléphone ! Bref, vous voulez un congé, je suppose ? Deux jours, pas plus, parce que quand même y a du boulot, et que moi cela me coûte cher ! J’espère qu’il vous reste des RTT mon petit Albert… Allez ouste j’ai du travail moi !


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Vous l’aurez compris, les Impromptus de cette semaine s’attaquent à mon livre de chevet… J’espère que Monsieur Camus m’excusera pour l’emprunt…

Le thème exact était:

Nous vous proposons de revisiter “L’étranger”d’Albert Camus.

Ecrivez un texte, en prose ou en vers, démarrant par le célèbre incipit de ce roman : “Aujourd’hui maman est morte”
avec la possibilité de remplacer maman par le personnage de votre choix. 
(Exemple : “Aujourd’hui le prince Isidore est mort”.)