C’est à 13 heures 02 que les trente concurrents du Vendée Globe ont fait décoller leurs fabuleuses machines ! Depuis la première je n’en ai jamais raté une. Pour l’édition 1996, c’est la seule fois de ma vie où j’ai acheté l’Équipe tous les jours, juste pour la dernière page consacrée au Vendée Globe, et à la fabuleuse aventure de ma favorite d’alors, Isabelle Autissier. Je travaillais alors sur une tournée, et c’était pour moi le seul moyen d’avoir des nouvelles régulièrement. Et puis est arrivé internet, et là… cela confine à la fixation… les nouvelles positions toutes les 4 heures, les flashs divers et variés, les sites des concurrents, et j’en passe… Cela va être 4 mois intensifs… Et puis cerise sur le gâteau, la régate virtuelle histoire de rêver que l’on se confronte au meilleur, mais dans le confort sec et chaud de son douillet chez soi, bref sans les galères des mers du Sud, qui adolescents me faisait rêver lors des courses autour du monde avec escale. Les noms de l’époque étaient les Éric Loizeau, Eugéne Riguidel, Olivier de Kersauzon et sur le tard, un certain Tabarly. Je rêvais au récit de ces chevauchées sauvages sur les crêtes de la houle du grand sud, des navigations au sextant, des fous qui s’embarquaient en sachant à peine manœuvrer un bateau, mais rien que pour être avec les potes… Je pourrais vous en parler des heures de ces rêves inassouvis, de ces rêves qu’un jour on laisse dans un coin de la tête en se disant que ben oui l’occasion est passée… Moi qui n’ai plus mis les pieds sur un voilier depuis 10 ans… Moi qui n’ai pas eu la chance de vivre dans un milieu de marin… et qui n’ai pas eu les moyens financiers d’assouvir mon rêve… Qui certainement, ne s’est pas donné le moyen de le faire non plus ! Bref mon rêve je continue à le vivre par procuration, à travers cette aventure humaine hors du commun et à travers la petite régate virtuelle où mon bateau s’appelle Gilsoub, bien sûr !

Bon, si on arrive à se connecter, parce qu’une fois de plus dans ce genre de programme cela se finit depuis 15 h 00 en page 502, 503 ou 504. Bref en gros serveur saturé ! À ben oui, fort de 30 000 inscrits (leur pub !) ils ne devaient pas s’attendre que les gars allassent tous se connecter le dimanche après le vrai départ de la course ! Ben oui, le dimanche on va manger chez belle-maman, voyons, et puis ils se sont inscrits, mais si en plus c’est pour se connecter ! Moi je vous dis qu’il y a du boulot pour de bon informaticien. Je ne comprends pas que de nos jours, au niveau de technologie où nous sommes, de connaissance informatique, l’on se fasse encore baiser par ce genre de panne ! Quelque chose me dit que cela frise l’économie de bout de chandelle, ou alors, mais c’est plus grave de l’incompétence notoire !

Bref, normalement mon bateau est parti, espérons que les gars finissent leurs Week-End avant le prochain virement de bord ! Vu que cela fait 4 heures que le serveur est tombé, il doit se sentir bien seul le mec de permanence ;-)

PS: Ben on dirais qu’il y a des choses qui s’arrange sur virtual regatta, mais ce n’est pas encore cela :-)

Mouarffff