-       Bonjour belle Isabeau, alors comme cela, il parait que vous partez quelques jours à l’aventure dans la grande ville d’à côté ?

-       Vous êtes bien renseigné, mon bon Grégoire !

-       Excusez ma curiosité indiscrète, mais vous comptez y aller dans cette tenue auquel vous ne nous avez point habituées ?

-       Et oui, pourquoi ? Y voyez-vous quelque chose à redire ?

-       Ma foi, au vu de ce décolleté affriolant et ainsi court vêtu, il ne faudrait point vous plaindre par la suite d’avoir été la victime attitrée d’une saillie impromptue et non désirée, de la part d’un de ces brigands dont regorge la cité…

-       Que de prévention à mon égard mon cher Grégoire, mais vous devriez retourner à vos livres et manuscrit. Sachez pour votre culture, que je suis à la mode de là-bas, et que je ne pense pas avoir à redouter plus des ces citoyens qu’en votre présence, si j’en juge par mes yeux !

-       Hum, qu’entendez-vous par là, tendre et belle Isabeau ?

-       Grégoire, j’ai observé d’un œil averti vos seyants habits, je ne peux que constater qu’il ne s’y trouve point à un certain endroit bien précis, une partie saillante qui prouverait que mon affriolance suspectée suscite chez vous quelques désirs. Or, dans ce domaine, votre réputation n’étant plus à faire, j’en conclus que tout ce que je risque, c’est de me retrouver l’objet de votre fantasme dans une de vos saillies littéraire dont vous avez le secret !

-       Allez donc, nous en reparlerons à votre retour, si le destin vous le permet !

 

- Voici, M. le commissaire, très exactement la conversation que j’ai eu avec Isabeau…

 

Voyez-vous jeune homme, après avoir lu votre texte avec intérêt, je ne conteste pas le style, certe original, de votre plume, mais je ne suis pas certain qu’il convienne précisément à ce que nous recherchons  et que vous soyez, comment dire, dans le ton de la nouvelle série policière que nous sommes en train de créer. Nous allons quand même étudier de prêt votre proposition et nous vous écrirons si nous avons besoin de vous, n’en doutez pas… Au fait, vous connaissez les impromptus littéraires ? Vous devriez essayer, ils ont changé d’adresse!

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Avant tout, je tiens à rassurer ma famille et mes ami(e)s, non je n’ai rien fumé d’illicite, ni ingurgité d’alcool en grande quantité. Ce texte a été écrit comme il est venu, au fin fond d’une salle, pendant que mes clients déroulaient leurs conventions… Et puis ceux qui me connaissent savent que de temps en temps j’aime bien les textes un peu délirants sans queue ni tête… du moins si j’ose dire…

Sinon vous l’aurez compris, tout cela constitue également ma participation au premier thème des nouveaux impromptus, qui, je le rappelle au passage, on aussi changé d’adresse...