Le rêve américain est universel dans la jeunesse du monde, la réalité est bien souvent toute différente. Au fond de son épicerie, le soir, dans ce vieux quartier de Washington, assis autour d'une bouteille de whisky, Sepha Stephanos refait le monde et les rêves de réussites avec ses 2 amis d'exils. Ils jouent aussi à se rappeler les dictateurs africains, leurs pays, leurs règnes… Lui-même a dû quitter L'Éthiopie il y a plus de 13 ans dans des conditions dramatiques. Recueilli par son oncle, il veut faire des études. Il passe de petit boulot en petit boulot pour payer l'université, il abandonne finalement ses études et ouvre une épicerie dans un vieux quartier miteux de Washington, c'est là qu'il rencontrera la petite Laurie et sa mère...

Je vais m'arrêter là dans mon résumé, sinon vous n'auriez plus aucun intérêt à lire ce livre, très beau et bien écrit par Dinaw Mengestu. Le personnage principal me fait un peu penser à Meursault de l'étranger de Camus, dans sa façon d'agir avec la fatalité, de raisonner. Ils savent que le rêve américain n'est qu'un leurre pour immigrant, un concept marketing, ils ne sont plus dupes, mais préfèrent y croire encore un petit peu.

« Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, en suspension. »

Voilà un bon roman et un auteur à découvrir, et je ne saurais que vous conseiller de le faire ;-)


Les belles choses que porte le ciel
Dinaw Mengestu
Ed.Albin Michel