Cahiers secrets...

Dans l'abondance de lectures reçues pour Noël, je m'aperçois que je n'ai parlé d'aucun d'eux... Bon, je vous ferais grâce du "Camus" dans la Pléiade. Parce que Camus j"adore, et qu'il suffit de taper dans google, ou de replonger dans vos cours de Français pour redécouvrir ce grand bonhomme.
Non, aujourd'hui je vais parler du livre de Michéle Cotta, "Cahiers secrets de la Ve République", Tome 1 de 1965 à 1977. Point de roman, nulle histoire sortant d'imagination débordante, que du fait réel, de l'anecdote, des personnages bien connus et surtout un retours historiques sur l'évolution de notre société et politique. Il ne s'agit pas non plus d'un livre d'histoire académique, détenant la vérité officielle. Non c'est juste la publication de son carnet de notes, aux jours le jour, d'une journaliste, avec les "off the record", les discutions impromptue avec tels ou tels politiques. Son analyse personnelle qui avec le recul s'avère juste ou fausse. Bref, tout ce qui lui à servis à écrire ou pas, ses articles.
Et puis cela rafraichit la mémoire. L'on s'aperçoit que telles réformes présentées comme révolutionnaires aujourd'hui, ne sont en fait pas une nouveauté. Que tels styles de dirigeant nationaux ne sont finalement que dans la continuité de certains de leurs prédécesseurs !
Marrant de voir que feu l'UDR, ancêtre du modem de nos jours, jouait déjà à l'équilibriste instable entre la droite et la gauche sans pour autant réussir plus que cela. L'ouverture, Pompidou en parlait déjà, comme d'ailleurs de l'évolution vers un régime présidentiel, ou du quinquennat. La maladie dont il mourut prématurément ne lui permit pas de mettre tout cela en oeuvre.
Tiens, les préoccupations du moment: pouvoir d'achat, chômage des jeunes, violence avec la loi anticasseur... Giscard et ses conseils des ministres décentralisés... ou l'évolution des mots. Rigolos de voir qu'en 1968, ce sont les communistes qui utilisaient le mot "Gauchiste" pour désigner la gauche extrême qui manifestait dans les rues hors de contrôle des partis ou autres syndicats... Dire qu'aujourd'hui, le simple fait d'émettre un jugement légèrement négatif, sur notre Vénéré z'et Vénérable président, en présence d'un quelconque partisan réglementairement encarté à l'UMP, nous vaut la qualification couperet et ne souffrant d'aucune réponse de "gauchiste". Signifiant que toute autre forme de discussion est inutile...

Bref, à lire d'urgence, si vous vous intéressez un tant soit peu à la politique de notre beau pays. Quant à moi, j'attend avec impatience le tome 2...