Vous avez été nombreux à suivre mes exaltantes aventures tunisiennes. Un manque chronique de temps et de connexion m'a empêché d'être un peu plus disert sur cette semaine maghrébine. Coté internet, seul un hôtel possédait un wifi et nous nous partagions à plusieurs une carte 1 heure pour la modique somme de 5 dinars (soit en gros 1,7 dinar pour 1 euro). Et comme de bien entendu, nous n'étions pas à cet hôtel…


Le plafond du patio de l'hôtel câblé...

Voilà pour l'explication de mes courtes apparitions bloguesque…

Mais revenons à nos moutons de manière un peu plus chronologique. Je ne m'étalerais sur les nombreuses étapes parisiennes de l'odyssée du départ, puisque celle-ci a déjà été narré et moultement commentée dans un billet précédent. L'essentiel étant que l'avion se soit finalement présenté à peu près à l'heure, si ce n'est avec 24 heures de retard. Simple péripétie en somme.



Nous avons d'ailleurs bien rigolé, quand nous avons vu sur un panneau d'affichage que l'avion de 20 h 45, soit le même que nous aurions dû prendre la veille, était annulé. Celui dans lequel nous nous apprêtions à monter, étant prévus normalement à 16 h 30. Pour faire simple, il y avait trois vols regroupés en un (soit une cinquantaine de personnes) et il semble que Tunis air s'empressait à faire de même le lendemain. L'art et la manière de camoufler sous un problème technique une raison de logistique purement commerciale. Un seul vol au lieu de trois, c'est toujours des économies en kérosène, et l'on ne perd pas les créneaux horaires si importants en période de vacances. Finalement, seule la couche d'ozone y gagne vraiment…
Brusquement, tout s'emballe, et à 19 heures nous sommes en place prêts à décoller.



Pour débarquer à 21 h 30 à Tozeur…



Il ne nous reste plus qu'à découvrir notre hôtel, d'y poser nos bagages, puis de filer vers le lieu des hostilités histoire de rattraper le retard engrangé pour l'instalation, et tenter, accessoirement, de dormir quand même un peu.
Tozeur est une ville très touristique, qui regorge de lieux de villégiature divers et variés… Notre hôtel, un 3 étoiles, fait partie de ceux privilégiés par les tours opérators si je me réfère à internet. Voici d'ailleurs la description qui en est faite :
Hôtel HAFSI *** Dans un très beau paysage de palmeraie à 1,5 km du centre de la ville
140 chambres et suites climatisées toutes avec bains, téléphones et terrasses...

Son plus grand intérêt pour nous, c'est surtout qu'il est situé juste en face de notre lieu de travail…
Effectivement, la pub avait raison, le grand hall de l'hôtel est sympa, donnant sur les salons et le bar. Le personnel, très accueillant, et un cocktail de bienvenue (sans alcool) offert par ce qui semble être le patron des lieux. Le standing veut qu'un membre du personnel nous monte nos sacs et nous fasse visiter la chambre. C'est là que les choses se gâtent :siffle: Il lui faut d'abord deux bonnes minutes pour venir à bout d'une serrure récalcitrante. À la fin du séjour, j'aurais chopé le coup de main, et 20 secondes me suffiront amplement pour rejoindre mon antre. La première surprise est bonne, puisque je découvre, là sur le lit, une magnifique composition de serviette apte à participer au "Chic des cliques" de ce mois-ci. :mdr:


Fait moi un signe...

Charmante attention, n'est-il pas ?Je congédiais donc le groom de service, non sans lui avoir laissé un pourboire royal, et je finissais de visiter les lieux. Bon, la terrasse se révéla un simple balcon, la TV avait les 6 chaînes françaises, c'est déjà cela, et pas de lampe de chevet. 3 grands lits, au moins il y a le choix, sommier en bois, un peu ferme, mais bon. La vraie mauvaise surprise vient de la salle de bain. Si les toilettes sont propres, elles sont mal scellées et un peu branlantes. WC accompagné de son tuyau lave fesse habituelle dans ces régions. Heureusement, ils ont pensé à nous, pauvres occidentaux, et un rouleau de papier trône au-dessus. De toute manière, habitué à ces pays, j'avais amené mon stock, au cas où… Autre culture, autres moeurs, l'essentiel étant que chacun y trouve son compte :blue: Faire bien gaffe aussi de repousser à fond la chasse d'eau, sous peine d'entendre toute la nuit les chutes du Niagara. Mais le summum reste la baignoire et sa douche !







Bon, l'eau est chaude, et la pomme de douche est en bon état, on fera avec... :(

Ce n’est pas tout, mais il est 22 h 30 et il faut aller bosser…
Grande surprise, notre chauffeur, voyant le retard s'accumuler, a eu la bonne idée de soudoyer, pour quelques dizaines d'euros, de la main-d’œuvre locale afin de décharger le camion. L'air de rien, cela nous fait une bonne heure et demie de gagnée ! Merci Cyril.
Toute l'équipe se met au boulot, lumière, son, décorateur, et bien sûr vidéo, et à 2 h tout est en place et fonctionne. Après la scoumoune du début, la chance semble sourire. Il reste tous les réglages à faire, plus deux ou trois trucs à installer. D'un commun accord, nous décidons de faire cela demain et d'aller nous coucher.



Comme prévu, le mercredi fut consacré aux derniers réglages :sal:




Pour l'image, Antony à la manœuvre…


La répétition des danseurs...


Vu de ma régie...

Tandis que je me plonge dans la suite du conducteur...



C'est le moment de répéter pour le dromadaire...



Voilà, tout est prêt, il n'y a plus qu'à attendre le public bloqué à Paris par des avions récalcitrants, étonnant non ? ob/



Finalement, le show s'est bien passé et les clients content, donc moi content aussi…



L'on remet cela le jeudi matin...


Comme d'hab, premiers arrivés, derniers partis…

Arrive enfin l'heure du démontage...


L'envers du décor...

Le chargement...



Et la nuit tombe quand on referme enfin les portes du camion…



Une petite soirée, entre-nous, histoire de décompresser, très bon couscous dans un resto qui ne paye pas de mine, quelques verres au bar de l'hôtel, et dodo jusqu'au départ…

Pour le retour, on change de compagnie, avec Transavia, et miracle, le café est payant, mais on est partis et arrivée à L'heure… Bon, atterrissage un peu mouvementé sur Orly, pour cause de pluie et de fort vent, mais le pilote avait l'air de connaître son affaire. J'avais déjà connu, un décollage sous alerte Typhon à Honk Kong, genre déjà tu avais du mal à rester debout dans la rue, maintenant j’ai aussi fait l'atterrissage…




Au revoir Tozeur...

Voilà, vous savez tout. Vous aurez remarqué que discrètement, de manière très subtile, je vous ai un peu parlé de mon boulot. J'espère que cela répondra à la question de ceux qui me demandent souvent ce que je fais, et qui finalement est difficile à expliquer par oral. :rnr: