Madame, le fait que dans votre jeunesse vous avez eu la chance d'êtres une icône, d'avoir fait tourner la tête à toute une génération d'hommes, d'avoir peut-être eu un peu de talent en dehors de votre beauté ne me fait pas vous pardonner de certaines de vos relations politiquement douteuses et de vos coups de gueule extrémistes ! J'ai toujours abhorré tous les extrémismes quel qu'ils soient. Politique ou religieux, comme pour la défense de quelques causes, bonnes ou mauvaises. L'extrémiste annihile par définition tout sens critique. Et dans vos coups de gueule, l'on sent bien que ce sens vous fait défaut depuis longtemps ! De quel droit me traiter vous, moi, aujourd'hui dans le journal télévisé de, je cite, "connard" et "criminel" ? Mon seul tord, manger de temps en temps de la viande de cheval, et d'aimer cela ! Désolé, je suis un homme, et l'homme est par nature omnivore, ni végétarien, ni carnivore, mais omnivore tout simplement, c’est-à-dire qui se nourrit aussi bien d’aliments d’origine animale que végétale. Et si j'apprécie à sa juste valeur une bonne salade ou un pavé de bœuf, je ne crache pas non plus sur un bon morceau d'araignée de cheval. J'ai été élevé à cette viande, qui à une époque lointaine était une des moins chères du marché, mais aussi une des plus nutritives et bien plus saines que la viande de bœuf. Je ne vois pas en quoi l'on m'interdirait cela. Oui, je vous rassure, j'adore les animaux et la nature, surtout vivante. Le cheval est effectivement un animal extraordinaire, que j'adore regarder vivre. Mais à une époque où il est de mauvais genre d'expliquer aux enfants d'où vient la viande, que oui on tue des animaux, et que c'est normal, que cela s'appelle simplement la chaîne alimentaire, l'on préfère faire de l'angélisme et de ne surtout pas dire d'où vient ce que l'on a dans son assiette. Le sentimentalisme de bas étage n'est pas ma tasse de thé. Désolé, mais si demain la mode devient les ballades champêtres à dos de vache, faudra-t-il aussi se passer de sa viande ? Non le combat intelligent aurait été de se battre pour l'amélioration des conditions de transport ou d'abattage, domaine où beaucoup de progrès, certes insuffisant, ont déjà été faits les dernières années. Se battre pour changer les conditions de vie des animaux d'élevage, toute race confondue, oui là je suis d'accord, et le combat pour la nature et la défense des animaux a toujours été miens. Madame Bardot, je crois qu'il est temps pour vous de prendre une retraite bien méritée et de cesser de nous casser les oreilles avec vos sensibleries mal placées.
Madame, je ne vous salue pas… ;-(