Des fois, cela est bon de se mettre au diapason des récriminations de mes congénères. Imaginez donc qu'en ma qualité d'intermittent du spectacle, j'avais accepté 4 jours de travail, juste histoire de garnir un peu mon frigo et dépenser le reste en futilité diverse et variée. Rien de plus normal finalement. Or, voila t'y pas que ce travail ce trouvait exactement à l'opposé de chez moi, du côté de Roissy avec Paris au milieu de ces 36 km de trajet. Exaltant au possible dans la semaine qui vient de s'écouler. En gros, et à la louche, mes horaires devaient êtres 10 heures/18 heures. Il n'en fut rien. Lever à 5 heures du mat, ce qui pour moi reste un exploit, je me retrouvais dès 6 heures du matin dans les bouchons du périphérique Parisien, obliger de supporter la promiscuité de mes congénères travailleurs motorisées. Le cerveau encore embrumé par quelques rêves déjà lointain, j'avais tout le loisir de méditer sur notre condition d'homo erectus assis sans bouger.


Périph sud, 6 heures 10... ob:



C'est ainsi que pendant 4 jours, je me trouvais vers 7 heures, devant un petit troquet paumé, avec 3 heures d'avance, qui me permettait de continuer mes cogitations devant moult cafés...



Je vous passe les détails d'une journée de dur labeur. Vous n'avez qu'à relire Zola... :sal:

Nous voici donc arrivés à l'heure du retour. Pose du GPS (indispensable, quand vous ne savez pas ce qu'avoir un lieu de travail fixe veut dire !), et toute l'horreur de ce qui vous attend pour regagner votre doux foyer, vous sautes aux yeux grâce à la magie de l'option trafic et des satellites réunis… ;-(


;-( ob: ;-(

Reste l'avantage indéniable, de pouvoir observer à loisir des œuvres architecturaux tels le stade de France…



ou encore d'apprécier la dextérité énervante, de quelques motards rescapés, filants entre les zolis voiture...





Bref, tout cela pour dire, que ,oui, c'est un fait, j'en ai marre, comme des milliers de mes concitoyens, d'êtres sans cesse prit en otage, par une poignée de personnages imbues de leurs priviléges de patron. J'en ai marre d'être l'otage du boulot, et pourtant je n'ai pas le choix ;-(

Et pour ceux qui auraient un doute, même si cette semaine ils m'ont gravement fait chier énervé, je suis solidaire des grévistes qui ne font que défendre des acquis sociaux durement gagner par leurs aînés et que certains appelle privilège par jalousie de ce qu'ils n'ont pas ! Des privilèges on en a tous dans nos boulots, à commencer par celui de bosser, d'avoir un toit et de pouvoir manger plus ou moins bien pour ceux qui ont cette chance ! Imaginez que demain votre patron vienne vous dire, qu'il supprime les 13e mois, la prime de fin d'année, les tickets restaurant, ect… Peut être serez vous content d'avoir le droit de faire la grève. Quand au cheminot et autre RATPiste, ils n'ont guère d'autre moyen de faire pression…