L'automne est bien là, je vous le confirme ! Voici la vision d'horreur que j'ai eue en rentrant de Dijon jeudi matin…



Et oui, des feuilles en pagaille, le platane ayant décidé de commencer sa mue ! Il est étonnant de constater que ce que l'on peut trouver joli chez les autres, devient vite une abomination quand il se trouve chez vous… Alors aujourd'hui, j’ai pris mon courage à deux mains, et écouté les conseils de Monsieur Prévert.
Les feuilles mortes se ramassent bien à la pelle. À ce sujet, je voudrais faire quelques remarques à ce monsieur, qui soit dit en passant à une fort belle plume, mais que quelques obsessions, certainement poétiques, lui ont fait oublier quelques notions de la réalité !
Notez bien que je cite:

Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui

Là, vous parlez de l'été, c'est certain, le soleil tout cela, c'est vrai que c'était le bon temps, pas de feuilles par terre, tranquille quoi. Parce qu’aujourd'hui, on ne peut pas vraiment parler de soleil brûlant. Encore qu'avec le réchauffement de la terre…

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi

Tout d’abord, il est bon de noter qu'avant d'utiliser une pelle, il me semble indispensable de ne pas oublier le balai pour rassembler lesdites feuilles. Sinon, vous n'avez pas fini ! Quant à oublier ? Chaque année quand je les vois par terre, le souvenir que j'ai, c'est le souvenir du fameux mot de Cambronne ! les souvenirs et les regrets momentanés de n'avoir pas les moyens de payer quelqu'un pour utiliser le balai et la pelle à ma place, si vous voyez ce que je veux dire! Et oui, chaque année on recommence…

Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

Oui, et bien, parlons-en du vent, qu'il soit du nord ou d'autre part, il m'énerve ! Vous arrivez enfin à rassembler vos feuilles en un tas conséquent, et hop, petit coup de vent qui éparpille tout, rien que pour vous embêter ! Sans compter les retardataires qui choisissent ce moment pour ce décrochez du platane, m'énerve, mais alors à un point…

C'est une chanson qui nous ressemble
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.


Là, tu m'épates, comment tu fais pour penser à tout cela en passant le balai ? Moi je n’y arrive pas. Et puis franchement, il y a d'autres moments pour penser à sa belle. Quant au sable et la mer, franchement, faudra m'expliquer le rapport. Déjà que les feuilles m'énervent, mais si en plus tu rajoutes du sable !

Non, Mr Prévert, j'arrête là. Votre lettre n'est franchement pas réaliste. Vous n'avez pas dû en ramasser souvent, des feuilles, dans votre vie; parce que sinon vous sauriez que l'on ne les ramasse pas qu'une fois, mais que là c'est parti pour au moins 2 mois ! Vous êtes vraiment hors sujet, c'est à revoir de fond en comble. Si je vous dis cela, c'est juste pour vous donner un coup de main, en pure amitié. Ne mélangez pas tous les sujets dans un seul texte. Un peu de clarté et de concision que diable !
Bon, vous me revoyez tous cela, et au plaisir de vous relire.
Gilsoub

Bon et le résultat, avec la pelle, après 2 heures de dur labeur :


PS: Avec tout cela, je n’ai même pas eu le temps de donner mes conseils au bleu qui vont affronter les Anglais ce soir, parce que, quand même, je suis bien conscient que c'est grâce à moi si ils ont gagné les dernières fois ( et ). J'espère quand même qu'ils s'en sortiront seul…