Je rouvris les yeux et vit Astrid penché au-dessus de moi. J’étais en sueur. Je la fixais des yeux en commençant à revenir à la réalité. Ce n’était qu’un rêve, ou plutôt un beau cauchemar.

- Ben mon vieux, t’en fait du bruit ! C’est moi qui te fais peur ? Tu as alerté toute la maison avec tes cris… Le petit dej est prêt…

Il me semble que c’est en prenant ma douche que je pris ma décision. Le plus dur serait de l’annoncer, mais maintenant que j’avais décidé, la petite boule que j’avais depuis hier au soir niché au creux de mon estomac s’estompa petit à petit. Je me sentais de plus en plus ragaillardi !
J’attendis le dîner, que toute la famille soit réunie. Au dessert, je pris une grande inspiration et débitais le discours que je me répétais depuis le matin :
« Maman, j’ai bien réfléchi, mais je ne peux pas accepter ton cadeau. Ce n’est pas comme cela que je conçois l’amour, et même si cela doit te faire beaucoup de peine, je ne me marierai pas le 29 février. Maintenant, si tu le désires, et bien que je le regretterai, je peux quitter la maison, je ne te demande que quelques jours pour pouvoir m’organiser. »