Au fond du galetas... - Mot-clé - maladieLe blogue de Gilsoub2024-02-05T17:28:54+01:00Gisouburn:md5:62c25d20a71bd19e81fc151fbc66e447DotclearValentin…urn:md5:9c41d6b4780f9cabb1fc724f5eb695322011-08-08T14:12:00+02:002011-08-09T08:12:49+02:00GilsoubTronche de vie...BaladeBistrotcopaincoup de gueuleLes gensmaladieportrait <p>Ce petit billet retrouvé dans les entrailles du MacBook, date de novembre 2010. Initialement écrit en partie sur mon petit carnet qui ne me quitte jamais, puis recopié sur le portable…</p>
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<p>« Non Monsieur ! C’est Pépin le Bref… » cria-t-il de sa voix de stentor ! Quand il était énervé, elle prenait des proportions inverses à la taille de son corps. </p>
<p>En rentrant dans le bar, j’ai tout de suite su que c’était lui, il avait disparu depuis presque un an…</p>
<p>Physiquement, il avait changé… pas en bien ! Petit, sa rondeur bonhomme avait disparu. Il faisait malingre avec cette maigreur soudaine… Et ce visage creusé ! </p>
<p>Cette canne accrochée sur le bord du zinc, est-ce seulement pour accompagner l’équilibre tangent d’une ivresse certaine et quotidienne ?</p>
<p>Valentin devenait l’ombre de lui-même… </p>
<p>L’alcool sonnait le dernier round d’une déchéance inévitable !</p>
<p>Il est content de me voir, et me parle de mille choses, avant même que j’aie eu le temps de dire « salut ». </p>
<p>Le patron à ordre de me servir immédiatement mon demi, malgré le fait qu’il refuse de lui servir un nouveau verre sous le fallacieux prétexte qu’il y en aurait déjà assez bu et que donc, sans ma présence, il aurait définitivement changé de crémeries !</p>
<p>Il n’est déjà plus très frais, et ses maigres jambes ont l’air d’avoir du mal à soutenir le poids des quelques grammes d’alcool qui auraient suffi à tuer n’importe quel humain normalement constitué…</p>
<p>J’ai mal de le voir ainsi. Dans ma courte vie, j’ai vu trop de gens victimes de leur addiction, finir la gueule en vrac… drogue, alcool, médicament…</p>
<p>Je regarde les autres piliers de ce petit bistrot, se moquer de lui, de ses beaux discours, de sa soi-disante culture étalée dans son verre de pastis…</p>
<p>J’ai d’autant plus mal que je le connais depuis longtemps Valentin, et je sais que c’est une tronche, comme l’on dit, et que ce qu’il étale dans son délire éthylique est vérifiable et véridique dans le moindre détail… Seul le ton fait défaut à sa crédibilité !</p>
<p>Il travaillait encore la première fois que je l’ai rencontré. Il passait le soir, accompagné de son chien — et parfois de son accordéon —, boire une petite bière.</p>
<p>Chercheur, Maître de thèse, professeur, il avait son labo dans une de ces grandes institutions qui fait la fierté de la France. Il vous causait physique quantique, chimie des molécules et autre truc que je ne comprenais pas. Sa spécialité, la chimie des étoiles ou un truc du genre combiné avec le big bang.</p>
<p>Comme souvent, chez ce genre de personnage, c’était un érudit complet, une encyclopédie vivante, un spécialiste de nos dynasties royales, un littéraire accompli et un spécialiste en presque tout.</p>
<p>La main sur le cœur, il vous offrait des bouquins ou de la bonne humeur…</p>
<p>Un jour, l’âge et l’administration l’on rattrapé. 65 ans, il va falloir rendre les clefs du labo, accompagner les derniers thésards et n’être plus rien du jour au lendemain !</p>
<p>Alors, il a commencé à s’épancher sur le comptoir, à noyer sa rancune dans l’alcool, cette fausse amie, cette traîtresse…</p>
<p>Triste déchéance, d’un homme parmi tant d’autres, risée des autres poivrots de ce troquet. À quoi bon toute cette culture, tout ce savoir, tout ce travail, pour en arriver là, finir pas loin du caniveau…</p>
<p>Allez viens Valentin, j’ai ma voiture, je te ramène, tu ne vas pas rentrer à pied, tu me fais pitié… </p>
<p>Ce soir, en te voyant, j’ai envie de chialer sur la lâcheté de la vie…</p>
<p>NB : Depuis que je l’ai ramené devant chez lui, cette soirée d’octobre, je ne l’ai plus jamais revu…</p>http://blog.legaletas.net/index.php?post/2011/08/08/Valentin#comment-formhttp://blog.legaletas.net/index.php?feed/atom/comments/2390Bébé jetable…urn:md5:404a91316f7c42e0a5c5d8a5fdca6a192011-02-08T23:05:00+01:002011-02-08T23:26:12+01:00GilsoubActualitéconnardcoup de gueulegénérositéInfoLes gensmaladieTV <p>Comment vous dire que des fois les médias et forcément les journalistes qui bien souvent les font, m’agacent un tantinet. </p>
<p>Va pour les phrases-chocs, faciles à retenir, martelées comme un slogan, quelle que soit la couleur du média, mais des fois, c’est simplement irrespectueux. Vous allez me dire, le respect on s’en fout, nous on fait de l’info ! Certes, ben justement, j’ai rarement été aussi énervé que par l’info événementielle du jour : la naissance du premier bébé médicament !</p>
<p>Loin de moi l’idée de rejeter l’exploit scientifique, ni de refuser un débat éthique, que forcément un tel sujet doit provoquer. Peu importe ce que j’en pense (du bien, mais bon…) ce n’est pas le sujet. Par contre, depuis ce matin, tous les journaleux que j’entends ou que je lis oublient juste le concept d’Être humain ! Un bébé médicament ! juste fabriqué pour soigner sa fratrie… </p>
<p>Et après usage, on le jette, le bébé ?</p>
<p>Si j’ai bien tout compris, seules les cellules du cordon ombilical sont utiles, alors se taper 9 mois de grossesses juste pour cela, ce retrouver avec un chiard en pleine santé d’on on ne sait que faire…</p>
<p>hein ? </p>
<p>Non parce qu’à les entendre, aucun amour là dedans, si ce n’est juste de sauver des gamins vivants, mais qui risquent de ne pas le rester longtemps ! Franchement, vous voyez de l’amour là-dedans ?</p>
<p>Non, en fait ce qui m’énerve au plus haut point, c’est ce nom de « Bébé médicament » ! Mais quel est le con qui a trouvé cela  ?</p>
<p>Je vois bien le gars bedonnant derrière sa vieille Remington noire, les grosses bretelles rouges retenant son pantalon, le cigare à la bouche, dans un nuage, de fumée : « C’est bon ça coco, ça va attirer le chaland ! Tu me mets cela en gros à la une… »</p>
<p>Ok, c’est que de la dialectique, on imagine bien que les parents ils l’adorent leur gosse, mais bon faut vendre, et puis, l’humain machine, l’humain jetable, c’est un truc qui à toujours eu du succès dans l’histoire de l’humanité… Homme de main, chair à canon, esclave, alors pourquoi pas « bébé médicament »</p>
<p>Alors juste, il s’agit quand même d’un petit d’homme, qui a été désiré avec amour, porté par un couple pendant 9 mois, et qui en plus, grâce au progrès de la médecine peut permettre de sauver ses grands frères. D’un bébé qui va grandir, à qui surement l’on va expliquer l’histoire de sa naissance. Là il va allez lire les journaux et apprendre qu’en fait, non, il n’est pas humain, juste un médicament, et même pas remboursé par la sécu…</p>http://blog.legaletas.net/index.php?post/2011/02/08/Bebe-jetable%E2%80%A6#comment-formhttp://blog.legaletas.net/index.php?feed/atom/comments/2145J'ai le dez bouché…urn:md5:b73698b70c29c10e0fd81b8f0c68a1c62010-10-06T22:46:00+02:002010-10-06T22:38:27+02:00GilsoubTronche de vie...BalademaladieVu du Sol <p>Et tous les moyens sont bons pour le déboucher ! Le tout-venant ayant été liquidé on va s’attaquer au bizarre ! les grands moyens, aux quatre coins de Paris qu’on va le retrouver le bouchon !</p>
<p>Mine d’asphalte du Val de Travers - Aout 2010</p>
<p><a href="http://blog.legaletas.net/galetas/public/photos10/phot100345.jpg" title="Pelleteuse"><img src="http://blog.legaletas.net/galetas/public/photos10/.phot100345_m.jpg" alt="Pelleteuse" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="Pelleteuse, oct. 2010" /></a></p>http://blog.legaletas.net/index.php?post/2010/10/06/J-ai-le-dez-bouch%C3%A9%E2%80%A6#comment-formhttp://blog.legaletas.net/index.php?feed/atom/comments/2021Des chardons dans la gorge…urn:md5:8b7711e88000e76ec6cfc607c17e76002010-10-04T22:24:00+02:002010-10-04T21:39:39+02:00GilsoubTronche de vie...BaladeFleurmaladieMoi <p>C’est fou cette manie de suivre les modes nationales. Tout le monde, ou presque, s’y est mis, alors, évidemment, à mon tour, je plonge dans les délices de la gorge qui pique, le bonheur du nez qui coule, les exquises courbatures musculaires, et la joie de la tête lourde… En deux mots comme en cent, j’ai une budain de greve, et zela me les gavent zévére… Allez hop c’est l’heure paracétamol !</p>
<p>Loctudy - Juillet 2010</p>
<p><a href="http://blog.legaletas.net/galetas/public/photos10/phot100343.jpg" title="Chardons"><img src="http://blog.legaletas.net/galetas/public/photos10/.phot100343_m.jpg" alt="Chardons" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="Chardons, oct. 2010" /></a></p>http://blog.legaletas.net/index.php?post/2010/10/04/Des-chardons-dans-la-gorges%E2%80%A6#comment-formhttp://blog.legaletas.net/index.php?feed/atom/comments/2019Putain de crabe…urn:md5:eb5c4a6ce6ca5ceec6d91d04459496ff2010-03-19T23:49:00+01:002010-03-19T23:53:10+01:00GilsoubTronche de vie...blogueInfoInternetLes gensmaladieNécro <p style="margin: 0.0px 0.0px 12.0px 0.0px; font: 12.0px 'Lucida Grande'">Je rentrais de Deauville, tranquille, peinard, ce n'est pas moi qui conduisais, alors, perversité de notre époque, je consultais Twitter sur l'iPhone, et là je me suis pris un grand coup dans la gueule. Toute la bonne humeur du moment éjecté comme cela pour quelqu'un que finalement je ne connaissais pas personnellement, quelqu'un avec qui je n'avais échangé aucun mot, ni orale, ni écrit, mais quelqu'un dont l'histoire me touchait, où plutôt sa manière de la raconter. Son histoire, son cancer, son combat, quasiment aux jours le jour, mais jamais, ô grand jamais, elle n'a fait dans le pathos, dans le « pleurer pour moi ». Non, simplement elle racontait, souvent avec humours, ce parcours du combattant, cette saloperie de maladie qui ne veut pas vous lâcher.</p>
<p style="margin: 0.0px 0.0px 12.0px 0.0px; font: 12.0px 'Lucida Grande'"><a href="http://crabistouilles.blogs.liberation.fr/mda/">Son blogue</a>, je l'avais découvert en juin, par les <a href="http://abc.dotaddict.org/post/2009/04/16/RSS-%3A-quest-ce-que-cest-ctoiseau">RSS</a> de Libé, et j'ai été scotché. Depuis, je n'avais pas manqué un billet, jusqu'à celui de début février, terrible, terrifiant, qui je crois bien m'a tiré quelques larmes. Incipit qui est resté gravé dans ma tête toute la journée</p>
<blockquote><p>Ça y est, j'ai compris. Je suis sur l'autre versant. Ce n'est pas si terrible. Je vais mourir bientôt.</p>
</blockquote>
<p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Lucida Grande'">Et puis les billets ont commencé sérieusement à s'espacer, l'entrée en soin palliatif, qui signe bien souvent le contrat de non-retour, et enfin le silence, terrible, de ce dernier mois.</p>
<p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Verdana; color: #101011"><span style="font: 12.0px 'Lucida Grande'; color: #000000">Puissance du blogue ? Voyeurisme ? Je ne sais pas, mais ce soir en apprenant que </span>Marie-Dominique Arrighi, alias MDA sur son blogue, était décédé, je suis triste comme si c'était une proche, une amie, quelqu'un de cher...</p>
<p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; line-height: 17.0px; font: 12.0px Verdana; color: #101011">Et puis en même temps, je suis content pour elle, les souffrances sont finies... </p>
<p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; line-height: 17.0px; font: 12.0px Verdana; color: #101011">Repose-toi en paix MDA<br /><br /><br /><a href="http://www.liberation.fr/medias/0101625512-les-neuf-vies-de-marie-do">Son portrait par Libé</a> (MDA était journaliste chez eux...)</p>http://blog.legaletas.net/index.php?post/2010/03/19/Putain-de-crabe%E2%80%A6#comment-formhttp://blog.legaletas.net/index.php?feed/atom/comments/1767