vendredi, 25 mars 2011

Juste des enfants…

Elle se débat entre son chariot démesurément rempli du strict nécessaire de la futilité consommatrice, et ce gamin turbulent au regard d’ange !

Déjà, dans les rayons, elle passait son temps à remettre, une fois sur deux, les trésors que le gamin essayait d’empiler dans son Caddie. Produits de bouche sucrés en grande partie…
Mon hésitation au rayon bière me fut fatale, la dame et sa progéniture se retrouva juste devant moi à la seule et unique caisse ouverte ! Et là, le massacre commença, le gamin ayant compris que maintenant il y avait des spectateurs. Le paquet de sucettes est saisi, d’une main ferme, tandis que l’autre tire sur la manche maternelle pour attirer l’attention du porte-porte-monnaie.

-non, repose le paquet…

-s’il te plait maman ?

-Non

-Oui, mais j’en veux !

-Je t’ai dit non !

-Ce n’est pas juste ! se mit-il à pleurer, et rapidement, telle une révolution tunisienne, sans que personne n’en vît les prémices, la guerre étaient déclarées, la bombe vocale engagée, arme à destruction massive d’oreille. Les pieds trépignant, sans oublier d’implorer du regard la caissière, puis moi, et d’autres. Il ne lâche plus son paquet qu’il sert fort contre lui…

La maman est désemparée, se sent jugée, par quelques pairs d’yeux qui ne demandent qu’à passer à leur tour à la seule et unique caisse ! Elle seule peut obtenir le cesser le feu  rapide en abdiquant… Ce qu’elle fit, à mon grand soulagement je l’avoue… 

L’arme se tut immédiatement…

Pourquoi s’est-elle tournée vers moi ? Je l’ignore ! 

-Pfff, c’est difficile les enfants ! vous en avez vous ?

-Heu, non…

-Ah, alors vous ne pouvez pas comprendre dit-elle en se détournant de moi, par cette petite phrase, elle avait lavé un peu de l’affront, retrouvé un peu de fierté…

Et pendant ce temps…

Philippine - Porto Galera - Juillet 1993

Enfant

Rase motte…

C’est à peu près le niveau de mon esprit en ce moment…

Profitant d’un petit break d’une heure, j’ai décidé d’aller récupérer un peu de vitamine D auprès de monseigneur le soleil, tout en prenant un grand bol de Kérosène d’air…

Je regarde ce Concorde, qui s’apprête à voler par dessus le maigre grillage. Regret de n’avoir jamais volé à bord de ce petit oiseau ! Minuscule même, j’ai toujours été étonné de la taille du supersonique.

Assis sur ma butte, je regarde le va-et-vient des avions. Où vont-ils ? D’où viennent-ils ? Invitation aux voyages, aux hasards je monterais bien dans l’un d’eux, direction le soleil… peu importe où… Les pensées s’en vont en songe, que seul le borborygme du jeune cadre à l’accent Texans ou assimilé et les rires gloussants des deux dindes qui l’accompagnent, viennent briser !

Pause cloppe et consultation iPhone, je veux bien,  mais pourquoi viennent-ils s’asseoir juste devant moi à 2 mètres ? J’étais tranquille j’étais peinard… Il y a de la place un peu plus loin… non encore un peu, merci… cela aurait été parfait… 

Il est temps de retrouver la non-lumière de ma salle…

Concorde
N'avion
Et pour rêver un peu, aller donc voir les photos que ZEPYAF fait depuis son bureau ! J’adore…