Et bien voilà, je suis passé de l’autre côté, une année de plus, et surtout la malédiction du quinquennat semble être cassée. Bon, je ne suis pas superstitieux, cela porte-malheur il parait, mais il faut quand même avouer…
Je ne me souviens pas de celui de mes cinq ans, certes, ni de mes 15 ans, mais je pense qu’à l’époque ce n’était pas important j’attendais les 18…
Le pire fut sans conteste mes 25 ans. Sur la route du retour de vacances, en ce trente aout, je devais m’arrêter chez mon meilleur pote, la bouteille de champagne à la main. Quand la porte s’est ouverte, au visage de son père, j’ai compris que ma bouteille serait de trop… Le diagnostic était tombé dans la journée, sa bronchite qui ne se soignait pas était en fait une leucémie ! Il était repassé à la maison rechercher quelques affaires et on l’a emmené à l’hôpital. Deux ans plus tard, Laurent nous quittait… Avec son amie nous avons fini la soirée au restaurant en tête à tête histoire de marquer le coup de mes 25 ans.
En écrivant ce billet, je réalise seulement à l’instant que dimanche soir, c’est chez elle que j’étais, dégustant en compagnie de son mari et de ses 2 enfants, un magnifique vin. Pur hasard familial, une fête de famille à proximité, rien de prémédité… Elle est restée une grande amie qui compte beaucoup pour moi…
Mais mes vingt-cinq ans maudits ne s’arrêtaient pas là. Le lendemain un coup de téléphone m’annonçait la mort d’un autre de mes meilleurs potes, vous savez le copain d’enfance, celui des 400 coups dans le quartier. Un virage en Grèce, pris trop vite, mal négocié, un tout droit de la moto. Deux morts, lui et sa copine… J’ai adoré mes 25 ans !
10 ans plus tard, pour les 35, c’était certainement ma séparation la plus difficile, celle dont il est difficile de s’en remettre, qui vous remet en question… et bien sur un 30 aout. Le même jour, une amie avait aussi un accident de voiture assez grave, qui aurait pu lui être fatal…
Donc, vous imaginez bien que cette année, j’avais quand même une petite appréhension…
Et tout c’est bien passé, pas de problème, plein de messages, que de bonnes nouvelles, que des gens gentils pour me souhaiter tout de bon pour l’année à venir, des envies de voyages, retourner dans mon désert et puis c’est très con, mais j’ai envie de revoir Venise, vu uniquement par mon boulot… Seul hic, faut que je me trouve une n’amoureuse, parce que Venise en célibataire, c’est un truc que j’imagine même pas…
Et pis marcher, plus que l’année dernière faire de belle balade, et pis envie que ceux que j’aime aillent bien… et pis et pis…
Quoi ? On n’est pas le jour de l’an ? Et alors c’est tout de même le début d’une nouvelle année…