jeudi, 12 août 2010

Je pense, donc je suis…

Je vous préviens, ce billet est grand gloubi boulga incohérent, sans queue ni tête, juste une tentative de mettre par écrit ce qui se passe là-haut dans ma petite tête !]

Un kilomètre à pied, ça use, ça use, deux kilomètres à pied…

Vous l’aurez compris, j’aime marcher, et quand je marche je refais mon monde. Je pense, je réfléchis, je suppute, j’imagine, je rêve, je déchante… Je te cause à toi, qui il n’y a pas longtemps m’as jeté, gentiment, certes, pas forcément avec les formes, mais bon, j’ai appris à encaisser, et comme il me manque la rancune… Alors quand je suis seul, ben je te cause, t’explique… Et l’autre là, oui toi, que j’aime bien, je te cause aussi, te dis que tu devrais aller mieux que rien ne sert de se morfondre que tout cela c’est des conneries, et pis les politiques si vous saviez tout ce que j’ai à vous dire !

Et pis en 4 heures je pense à toutes ces chaînes que l’on se met soi-même, toutes ces chaînes qui font que l’on va mal, toutes ces chaînes dont souvent l’on pense avoir la clef, mais que l’on refuse d’utiliser. Toutes ces chaînes, que l’on refuse de casser, par peur de l’inconnu, par convenance sociale, par peur du « qu’en dira-t-on ? », du regard de l’autre ou simplement par lâcheté envers soi. Si l’on y réfléchit bien, il est plus facile de rester dans son mal être, que l’on apprivoise quand même un peu, que de sauter dans un inconnu que… Ben l’on ne connaît pas ! De donner un coup de pied dans la fourmilière au risque de se faire piquer…

Évoluer dans son taf ? Carrément en changer ? Oui, mais pourquoi ? Et puis si je rate mon coup ? Aller se vendre pour ce que l’on vaut et non pas parce que l’on croit valoir (bien souvent, dans mon cas trop modestement) ! Dans l’événementiel, ce n’est pas les voies qui manquent, y compris de garage…

Coté cœur, pas mieux, trop de coups, je suis chat méfiant, avançant à pas de velours, alors bien sûr, la souris s’échappe avant que… Quand ce n’est pas un autre minet qui lui n’hésite pas et saute sur ma proie avec l’agilité du félin en chasse… Fuck

Toutes ces chaînes que l’on rêve de faire péter, mais on ne le fait pas. Peur des conséquences pour soi, pour les autres, de se planter tout simplement. Toutes ces décisions que l’on repousse au lendemain, jusqu’au jour où, soit l’on pète carrément un plomb et largue tout, soit on finit par ne plus y penser, soumis à ce que l’on prend pour de la fatalité !

Toutes ces décisions que l’on ne prend pas, parce qu’elle implique forcément la perte d’un certain confort, de se faire mal, de galérer, de ne pas réussir, de se planter…

Et puis, et puis… J’ai repensé à celles que j’ai aimées, et à celle que j’aimerais bien aimer… Et puis, et puis, j’ai repensé à ce roman que je voudrais écrire, là dans ma tête, mais dont jamais je n’ai eu le courage de poser le premier mot sur une page blanche… Pourquoi ? Je n’y arrive pas… Pourquoi ? Si je le savais… C’est une belle histoire, d’aventure, d’amours, de rencontres… et puis il y en a un autre, plus… comment dire, romantique n’est pas le terme, c’est l’histoire d’une vie, un peu dans le genre des John Irving… J’ai les plans, des phrases, des chapitres, il me manque juste les mots… un jour peut être… sûrement encore des chaînes à briser !

Du coup, j’y pense, je suis arrivé dans l’audiovisuel, dans l’événementiel, parce que je voulais faire des films. Une école de cinéma plus tard et 20 ans de vie professionnelle. Je n’ai réalisé qu’un court-métrage, assez médiocre, il faut bien le dire… Par contre j’ai aidé les autres à faire leurs images ou au contraire à les présenter… Ah si j’ai réalisé 1 an d’émission musicale pour une télé marocaine… Marrante les histoires de la vie, le hasard, je n’avais pas à me battre pour m’imposer, j’étais reconnu c’est tout…

Putain de métier, qui perd son âme, ce sont des financiers qui prennent en main toutes les boîtes pour qui je bosse. L’audiovisuel, l’événementiel artistique perd de plus en plus son âme sur l’autel de la rentabilité… La créativité, OK si c’est rentable… Mais dans l’événementiel d’entreprise on continuera à laisser des gens faire de longs discours derrière un pupitre, avec de magnifiques PowerPoint qui ne jouent que le rôle de prompteurs, répétant mot pour mot ceux de l’orateur ; dans la salle la moitié des forces vives de l’entreprise somnole avec l’équipe technique… Jamais une boîte de production ne va prendre le risque de le faire remarquer ! Ils pourraient perdre le client !

Tain je dois être con, j’aime ce métier !

Oh ! Elle revient dans mes pensées… Oublie-moi un peu, merci !

À propos de pensée, j’avais promis à une copine de penser à elle qui trimait comme une folle au lieu d’être en vacances… et bien c’est fait… Elle s’imbrique bien dans mon torrent de réflexion intense… Pourquoi, s’attache-t-on a des gens, qui au premier abord ne semblent pas faire partie de votre sérail ? Drôle d’alchimie que celle des relations humaines !

Tiens et si je m’arrêtais sous cet arbre, boire un coup, manger mes cervelas et mes œufs durs… Il sera encore temps de réfléchir…

Toi qui es arrivé en bas de ce bric à brac, dans ce grand n’importe quoi d’écriture, tu as bien du courage… J’ai toujours beaucoup de mal à rapporter de manière cohérente par écrit ce qui se passe dans ma tête quand je peux m’isoler avec moi-même…