vendredi, 27 février 2009

La chimère de peinture...



Joseph commençait son service à 19 heures, comme tous les soirs. En fait, il allait toujours boire son café à 18 h 30 précise, chez Jeanjean à la sortie du métro. À 18 h 45, il était dans les vestiaires pour se changer, nouveau café à la machine à 18 h 57 et à 19 heures pile, il rentrait dans le bureau pour prendre les consignes. Elles étaient simples les consignes, comme tous les soirs, l’horaire des rondes, différentes chaque jour, les livraisons nocturnes prévues, les équipes de nettoyages et puis voilà, rien de plus. Les collègues lui souhaitaient bonne soirée et partaient, le laissant avec Robert, son coéquipier. La nuit était à eux.

Joseph a toujours voulu être gardien de nuit dans un musée, un vieux rêve d’enfant depuis qu’il avait vu Belphégore à la télévision noir et blanc. Pas chez ses parents, il n’y avait pas le sou, chez Monsieur Martin, au premier, la seule télé de l’immeuble. Tous les voisins se réunissaient, il était fier Monsieur Martin !

Ce qu’il aime le plus, Joseph, c’est la ronde autour de minuit. Robert, comme prévu par les consignes, restait dans le bureau fermé à clef, en contact par talkie-walkie, des fois que…

 C’est l’heure où le musée était le plus calme. Les équipes de nettoyages ou de travaux ne débarquaient qu’à quatre heures du matin. Joseph était seul avec des milliers d’œuvres, juste dans le faisceau de sa torche électrique, à la lueur d’une lampe de sortie de secours ou d’un lampadaire profitant des larges vitres blindées, comme il se doit ! Visiteur privilégié, Joseph ne boudait pas son plaisir, il aimait le son de ses pas qui résonnait dans les grandes salles, il prenait son temps pour décrypter des détails sur les toiles qu’il avait lus dans des revues spécialisées. Il saluait telle statue, demandait des nouvelles d’un tableau, ou remarquait l’absence, justifiée, de tels autres prêtée pour une exposition dans un lointain pays. Tel était le monde de Robert, et puis… et puis il y avait elle ! Il finissait toujours sa tournée par elle. Il s’asseyait sur le petit banc juste en face, et braquait sa lampe dessus. Sa beauté le subjuguait, la puissance de son regard, l’aisance de ses courbes, il était amoureux Joseph, cela ne faisait plus aucun doute. Alors Joseph parlait, lui parlait, lui expliquait ce qu’il serait tous les deux si elle n’était pas que chimère de peinture, il lui racontait leurs enfants, leurs vacances, et même leurs engueulades. Et puis certains soirs, ils étaient plus intimes, il lui susurrait ses fantasmes de papiers, il avait l’impression que des fois elle rougissait un peu. Et puis brusquement, le talkie-walkie lui crachait les paroles de Robert. « Jojo, tu te dépêches ? Elle te répondra pas de toute façon ! Allez viens ! on va casser la croûte, j’ai faim… »

 

Joseph souriait, il savait que Robert l’observait en noir et blanc sur la petite télé ; comme au temps de Belphégore. Il disait à demain à sa belle, et lui envoyait un baiser de la main, puis faisait un signe du pouce à la caméra pour un OK à Robert…

Mais Joseph n’entendra jamais cette voix qui tentait de s’échapper de son carcan de toile et de peinture. « Moi aussi je t’aime, Joseph » comment allait-elle lui dire ? Comment pourrait-elle lui dire ?


Joseph était déjà loin…



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Petit texte dans le cadre de "Au clair de la plume" consigne N°1

S'inspirer de cette peinture de Richard HAMILTON, 
en insérant dans le corps de votre texte la phrase "Comment allait-elle lui dire ?"

Jolie petite souris...

Il est de notoriété publique que la meilleure souris, aussi bien du côté ergonomique que du côté design, est la Migty Mouse d'Apple. Las ! Il est aussi de notoriété publique que cette souris est la pire qu'il soit au niveau de l'entretien et du nettoyage. Cela est bien simple, Apple part certainement du principe que son matériel ne peut pas s'encrasser ou que la souris est un consommable que l'on jette après utilisation.

 J'en possède deux. Une que l'on m'avait offerte à sa sortie, pour Noël, qui a duré environ 8 mois avant que d'être remplacé avec une grande frustration par une souris classique, et celle fournie en juin avec mon iMac. Cette dernière, encrassée, venait à son tour de rendre l'âme après... 8 mois...
Passé les conseils d'entretien sur le site Apple, qui ne font que reculer l'échéance d'un mois, arrive le moment où elle devient inutilisable. Vous avez alors trois choix:

 remplacer votre souris par une classique, ce qui, quand vous avez goûté la Migthy Mouse, est vraiment difficile.

 En rajouter une nouvelle, oui, mais... non ! Y'a pas non plus marqué pigeon ici ! 

Nettoyer votre bestiole. Un certain nombre de tutoriels existant sur le web, la chose est donc possible. Seul hic, un anneau collé. D'après la plupart des tutoriels, pour ouvrir la souris, il faut casser cet anneau ! Je vais vous montrer que non dans la suite de ce billet. L'opération m'a pris en tout 20 minutes, démontage, nettoyage et remontage. J'ai de nouveau deux souris pleinement opérationnelles !

Le patient sur la table d'opération (Cliquez sur les images pour les agrandir):

La première opération consiste à enlever le patin, un anneau juste clipsé. Il faut simplement faire attention à ne pas casser les petites pattes de fixation...



Voici le moment délicat, l'anneau qui est collé. J'ai pris pour ce faire un petit cutter pour des travaux de précision et une carte style carte magnétique pour décoller au fur et à mesure une fois la pièce en partie décollée. Vous remarquerez, grâce au flèche à la mode Sterpin, les différents points de colle. En y allant lentement et avec douceur l'anneau ne casse pas...

À l’aide d'un tournevis, déclipser l'élément bat de la souris du côté du fil...





Puis en pressant sur les coté de la souris, dégager la base de l'axe et ouvrez la bestiole pour constater les dégâts!...
 

C'est fou la saleté qui peut rentrer dans une souris au cours de sa courte vie ! Dévisser les 3 vis qui maintiennent le support de la boule.



Déclipser délicatement le support blanc qui maintient la boule et les rouleaux. Faite très attention, ce sont de minuscules éléments difficile à retrouver s’ils tombent sur la moquette ou entre deux lattes de plancher. En cas de perte d'un rouleau, n'oubliez pas qu'il comporte un petit aimant puissant et qu'une petite plaque métallique peut être un bon truc pour le récupérer ;-)




Il ne vous reste plus qu'à faire le grand nettoyage, et il y a du boulot ! Après il suffit de remonter la souris. Le seul point délicat étant la remise en place des rouleaux et de la boule ! Gros doigt bonjours la galère. La pince à épiler étant à proscrire pour cause d'aimant (où alors il en faut une en plastique !). Commencer par remettre les rouleaux dans le support noir. L’aimant allant du côté de la petite plaque en métal présente sur chaque face (voir flèche). Poser la boule dessus, et clipser le capot blanc...



Il ne vous reste plus qu'à revisser, remettre la souris dans son axe, clipser, et recoller l'anneau. Certains sites préconisent de la colle forte, perso j'ai pris de la bête colle en tube de bureau. Partant du principe que je devrais rouvrir la bestiole d'ici un an pour un nouveau nettoyage, autant utiliser de la colle légère, d'autant plus qu'il ne me semble pas que cette pièce soit soumise à d'énorme contrainte ! reclipser le patin en faisant attention de ne pas tordre les pattes, brancher et surfer...