dimanche, 18 mai 2008

Le train-train...

Il y a des matins, l'on a beau faire, rien ne va comme vous le voudriez. Les pièces du puzzle de la vie ne veulent pas s'assembler, et vous avez beau forcer… C'était le cas vendredi. Dès le réveil, j'aurais dû êtres alertés par les infimes signaux de mon instinct. Parlons-en du réveil ! À peine avais-je ouvert les yeux, que la première pensée qui m'est venu est que décidément j'avais pas envie d'y aller ! Il y en a qui parle de saut du lit, là je pencherais plutôt pour le tomber. Atteindre difficilement après de longue seconde d'effort la porte de la chambre, l'ouvrir, repérer d'un œil fatigué la porte de la salle de bain. Reprendre son souffle et se jeter dans cette dernière et allez comater sous la douche ; longue douche, très longue…

À force d'usure l'eau coulant sur mon grand et beau corps d'athlète (ben oui le matin je rêve debout) finit par me sortir de ma léthargie, et là, je m'aperçois que l'air de rien, qu'il faudrait peut êtres accélérer le mouvement parce que je suis attendu à 9 heures du côté de Rolland Garros ! Café, voiture jusqu'à la gare, et pendant que je verse dans la machine adéquate mon euro soixante pour 8 heures de stationnement, je vois passer mon train ! Pas la peine de courir, comme le fait la jeune fille qui s'était garée à côté de moi. Elle ne verra que les fesses du train à l'autre bout du quai, et nous prendrons quand même le suivant ensemble ! Donc, c'est d'un pas tranquille que je vais vers la gare, introduis mon petit ticket et me dirige vers le bout du quai, côté tête de train, là où le toit s'arrête, histoire de profiter du soleil matinal assis sur un banc. J’ai presque un quart d'heure devant moi. Au passage, je croise ma jeune fille qui agonise sur le premier repose-cul trouvé. Eh oui, il ne faut pas courir inconsidérément, surtout quand on n’est pas habitué…
Une fois installé, un rayon de soleil bienveillant vient me réchauffer. Je sors mon livre du sac, et me plonge dans "Le Montespan" de Jean Teullé.
Tiens, qu'est-ce que c'est que ce bruit ? Pschitt, très discret, trop… Je relève la tête pour jeter un coup d'œil. Enfer et damnation, mon train est à quai, et les derniers passagers montent dedans, là à vingt mètres de moi ! Exception à la règle du matin, c'est un train court ! Corne de cocu (oui Montespan déteint sur moi !), l'enfoiré de chauffeur, celui qui regarde hilare mon sprint de vingt mètres (et des fois vingt mètres c'est long !), il n'aurait pas pu donner un petit coup de corne pour me prévenir ? Bon, OK, il aurait tout aussi bien pu me fermer la porte au nez vu que j'étais le dernier à monter !
N'empêche que je ne m'explique toujours pas pourquoi je ne l'ai pas entendu arriver celui-là ! Il ne brille pourtant pas par sa discrétion. Vous savez, c'est un de ces vieux trains couleur alu qui doivent dater des années soixante, que l'intérieur est tout dégelasse, qui vibre de partout au moindre virage et crisse bien fort au freinage ! Et bien niet, absorbé par la lecture, j'ai failli rater mon deuxième train !
Rassurez-vous, 7 minutes plus tard j'étais à Montparnasse, métro, et j'ai eu le temps d'aller boire un café avant d'aller bosser…


Avec un temps pareil, vous avez vraiment envie d'aller bosser, vous ?

Et sinon, pour rassurer les fans de tennis, Rolland Garros se prépare tranquillement pour sa quinzaine (plus la semaine de qualif!). D'ailleurs, les nuages étaient déjà à l'entrainement :siffle:



Et un dicton pour Marcus: Tournois de Rolland Garros, c'est la pluie assurément... (C'est trés local comme dicton O-) )