vendredi, 25 avril 2008

La question qui tue...

Il y a un certain nombre d'événements appelés à attirer les médias locaux et parfois nationaux. Il suffit pour cela de faire déplacer quelques édiles du coin. Par ces temps de contestation, les grosses huiles gouvernementales ayant préféré se faire porter pale. Peu importe, caméras et journalistes étant présents… Voici donc le contexte dans lequel je travaillais. Depuis la veille, les responsables parlaient de manifestation possible le jour J. La police était donc prévue, ainsi qu'un service de sécurité un petit plus fourni qu'à l'accoutumée pour ce genre d'inauguration, tout semblait sous contrôle.
À partir de 10 heures, les premiers invités arrivent, quand soudain sur le chemin se présente une horde de jeunes sauvages une quarantaine de joyeux lycéens, tranquillement, en marchant, banderole encore pliée à la main. Arrivé à la hauteur du jeune vigile chargé de vérifier la validité des invitations, celui-ci leurs demanda, déclenchant l'hilarité générale :

Excusez-moi, vous allez où ?

La question pouvait paraître incongrue, vu qu'à part une tente montée pour l'occasion, seul un grand terrain vague se présentait au bout du chemin… Cela eut aussi pour effet, de faire courir tous ces jeunes sportifs sur les 50 derniers mètres jusqu'au lieu de festivité, afin de pouvoir manifester efficacement, c'est-à-dire devant les journalistes. Et la police me direz-vous ? Et bien, ils étaient en train de boire tranquillement le café, les manifestants annoncés n'étant pas venus. Il faut dire qu'il n'attendait pas les lycéens, la petite sauterie d'aujourd'hui n'ayant rien à voir ni de près ni de loin avec l'éducation nationale…
Ils avaient juste oublié qu'il y avait des caméras… ;-)


3 manifestants selon la police, 500 selon les organisateurs...

par la fenêtre de la chambre (25)…

Engoncés dans un coin d'une zone commerciale, les hôtels, toutes chaines et classes confondues, sont regroupés non loin des restaurants, toutes chaines confondues, qui sont regroupées non loin des hôtels... Bref comme dans n'importe quelle ville de France, avec une importance moyenne susceptible d'intéressé du représentant de commerce aux équipes d'ouvriers de passage, l'on retrouve ce genre de lieux habités par une population de passage, mais totalement dénués d'âmes... Par mesure de facilité, et parce que, comme me disait une responsable logistique, "au moins l'on sait à quoi s'attendre " !
En attendant, vous voilà trois jours bloqué dans un endroit loin de tous les plaisirs de la vie, comme aller boire un petit verre dans un bar un peu animé du centre ville, ou simplement se balader un peu dans des petites rues, le soir, au lieu d'êtres bloqué entre une autoroute et une nationale. Où comment, à force de voyager pour votre travail, vous n'allez (presque) jamais à la découverte des villes et des pays qui vous accueillent... Par chance, je connaissais Angers, sinon je n'en aurais retenu qu'un bout de voie sur berge, et la flèche d'une église qui se voit de loin...