samedi, 1 décembre 2007

Le miel de la vie...

Au départ, ce billet, se voulait une courte participation à l’atelier d’écriture proposée par Mapping le rouge, sur le thème de l’odeur et des souvenirs et puis, il s’est rallongé au fur et à mesure de son écriture, de la remonté des souvenirs. Bon, je ne suis plus vraiment certain de ne pas être hors sujet, ni d’avoir particulièrement bien travaillé le style, mais finalement il me plaît bien comme cela. Et si vous aussi avez envie de participer, un petit tour sur le blogue de Mapping ;-)



Le mal de gorge est là, insidieux, énervant. Pour le vaincre, rien ne vaut les bonnes vielles techniques héritées de nos anciens. Le miel et ses mille et une vertus ne sont plus à démontrer. Une de ces principales qualités étant de contenir un antibiotique naturel, efficace antibactérien, sans risque de surdosage médicamenteux. Le miel, peut êtres le seul aliment qui n’a pas besoin, en tout cas dans sa forme naturelle et non pasteurisée, de date de péremption. On en a retrouvé dans des tombes égyptiennes en parfait état de consommation. Seules, l’eau et l’humidité peuvent le faire pourrir.

Ce matin donc, je m’apprêtais à sucrer mon thé de deux bonnes cuillerées de miel, pas n’importe lequel, celui de mes ruches, celui dont je suis certain à 100 % qu’il est naturel, sans mélange, sans ajouts de produit quelconque par quelque industriel douteux. Celui dont le goût change en fonction des récoltes, printemps, été ou automne. Fort ou tendre, au choix, miel de tilleul ou d’arbre fruitier, dont l’odeur, à elle seule permet de déterminer l’année ou l’époque. Car le miel, à l’instar des meilleurs crus, a ces millésimes. Du moins pour les connaisseurs, pour les amateurs. Pas pour les miels industriels, issue pour la plupart des champs de colza, productivité oblige, auxquels on mélange avec parcimonie des miels un peu plus fort pour leur donner du goût et cacher la fadeur de ce dernier. Si l’on rajoute du miel issu de résineux, il suffit ensuite de rajouter miel de sapin sur l’étiquette, et le tour est joué !

Voici où j’en étais ce matin, de mes réflexions, en constatant avec amertume que mon pot était vide ! Il me faut d’urgence aller refaire le plein !
C’est dans la cave que se trouve la réserve, dans de grands seaux de crème de 20 litres que ma mère récupérait chez le marchand. Il doit rester ici, encore une soixantaine de kilos, des années 76 à 90. Tous différends, cristallisé ou liquide, au goût plus ou moins prononcé. Je choisis un pot au hasard, et l’ouvre. L’odeur qui s’en dégage me fait retomber en enfance. Souvenir de l’époque où j’accompagnais mon père au fond du jardin pour m’occuper des ruches. Fierté, du haut de mes 6 ans, d’avoir le droit d’allumer l’enfumoir bourré de carton, et d’enfumer les abeilles, ni trop afin de pouvoir travailler, ni trop peu afin que les abeilles ne nous embêtent pas. J’étais fier dans mon masque tout neuf, presque à ma taille. Je regardais mon père enlever les cadres un à un, retirer doucement avec une balayette les quelques téméraires qui n’étaient pas redescendus dans le corps de ruche sous l’effet de la fumée, puis mettre ce cadre gorgé de son nectar dans la hausse vide sur la brouette, vite le recouvrir d’un drap blanc pour ne pas attirer les abeilles des ruches voisines, et recommencer. Quand deux ou trois hausses étaient pleines, direction la cave, toute porte fermée afin d’éviter l’arrivé des butineuses de toute la région attirée par l’odeur enivrante de ce trésor. Car si le profane ne s’en rend pas compte, ne fais pas attention, le miel a une odeur forte ! Surtout 30 kilos ainsi concentrés. Toute la pièce était vite envahie par des senteurs, douce et forte à la fois, mais jamais désagréable. Un petit côté confiserie que j’adorais.
C’est alors que rentrait en scène ma mère, armée de son long couteau. Cadre par cadre, elle commençait à les désoperculer des deux côtés. Il s’agissait d’enlever la fine couche de cire qui ferme hermétiquement les alvéoles contenant le précieux liquide. La récompense suprême pour les enfants, était ce chewing-gum naturel, gorgé de miel que nous mâchions avec bonheur. Puis les cadres étaient mis dans la centrifugeuse à mains, 20 tours de chaque côté. Il ne restait plus qu’à ouvrir le robinet de dessous, pour voir s’écouler, couleur or, légèrement visqueux, le but de ce travail. En fonction de la saison, nous remontions les hausses sur la ruche, et passion à celle d’à côté…



Vers huit ans, j’eus le droit d’aller m’occuper tout seul des opérations de base de maintenance des ruches, notamment la surveillance de l’avancée du travail des ouvrières, juste pour savoir si la récolte était proche, s’il fallait rajouter une hausse ou encore le nourrissage des abeilles pour l’hiver. Eh oui, le miel étant leurs réserves, il fallait bien leur rendre, vers le mois d’octobre, un peu de leur bien sous forme de sirops de sucre. Je me souviens être resté de longue minute, en été, à un mètre de la planche de vol, à observer le va-et-vient des butineuses, à observer des ouvrières chargées de réguler la température intérieure avec leurs ailes par les fortes chaleurs, ou à essayer de prévoir un futur essaimage par l’étude du couvain. Le monde des abeilles est fascinant.

Bien plus tard, vers mes 12 ou 13 ans, je me faisais mon argent de poche en vendant une partie de ma part de récolte. Je m’étais constitué un réseau d’acheteur à l’école. Notamment les professeurs. Il faudrait faire une étude sur la consommation de miel chez les enseignants, mais il constituait la grande majorité de mes clients, et il n’était pas rare qu’à la fin d’un cours, l’un d’eux sorte de son sac un pot vide, me demandant de bien vouloir le lui rapporter plein la prochaine fois, moyennant finance, bien entendu. Si cela fut un avantage certain pour mon porte-monnaie, malheureusement, il n’en fut rien sur la hauteur de mes notes. Je retrouvais même un jour, sur la correction d’une de mes copies, cette sentence : « Si vous mettiez autant d’attention à la confection de vos devoirs que vous en mettez pour votre miel, vous pourriez devenir un excellent élève ! ».
Des souvenirs liés à ces petites bestioles, j’en ai des tonnes. S’il était difficile d’obtenir de la part des parents l’autorisation de sécher les cours, hormis l’inévitable souci de santé, l’arrivé impromptu d’un essaim d’abeilles durant un repas de midi, prit dans le jardin, était une bonne excuse, malheureusement trop rare. L’essaim, pour l’oreille avertie, s’entend de loin. Quand la chance veut qu’il passe au-dessus du jardin, le temps est compté si l’on veut monter une nouvelle ruche à peu de frais. D’abord, le faire poser, ce qui n’est pas un véritable problème, le plus délicat étant d’essayer que ce soit dans un endroit accessible, genre une branche d’arbre pas trop haute ! Puis de le récupérer le plus vite possible, avant qu’il ne reprenne sa route si l’endroit ne lui plaît pas. Le mettre dans une ruchette en attendant, installer en urgence la ruche, trouver les cadres en bon état, les hausses et enfin installer ce joli monde dans sa nouvelle demeure. Tout cela valait bien le droit de sécher quelques leçons ! Où encore, ce jour où oubliant les précautions élémentaires de base, je me suis fait attaquer. 15 piqûres à une main, 10 à l’autre. Retour en classe le lendemain, pour une interro de maths prévues de longue date. Quand j’expliquais au professeur la raison de mes deux bandages et mon impossibilité chronique de pouvoir écrire (quoiqu’avec un peu d’effort, mais bon sur ce coup…) la tête de ce dernier me fit bien comprendre qu’il se demandait si je ne me foutais pas un peu de sa tête avec mes excuses, certes originale, mais un peu trop bidon à son goût. Mon ultime défense fut de me débander les mains. Il eut du mal à cacher son étonnement devant les deux choses, dignes d’éléphants Man, que je lui présentais. Si j’eus le droit malgré tout à une interro orale, je pense qu’il a dû penser que décidément il y avait vraiment des parents inconscients en ce bas monde !


Cette histoire s’est finie au printemps 1990, lorsque des ouvriers travaillaient à la construction d’une maison derrière le mur qui abritait nos ruches. Les abeilles avaient entamé dès les premiers rayons de soleil printanier leurs travaux. La dernière fois que j’étais monté les voir, tous roulaient bien, la ruche était dans une bonne activité, la reine avait l’air en forme, de nombreux couvains préparaient les futures ouvrières. Tous roulaient normalement. La semaine suivante, je m’arrêtais devant les deux ruches. Rien ne sortait des planches d’envols. J’observais quelques minutes et devant l’inactivité anormale, ouvris la ruche sans aucune précaution.
L’horreur, la bêtise humaine avaient encore frappé. La connerie, désolé je n’ai pas d’autre mot, de ses ouvriers me mit dans une rage folle. Ils avaient tué mes abeilles, certainement tôt, un matin, une bombe de DDT ou un produit insecticide quelconque. Toute la ruche était là, au fond, des milliers d’abeilles mortes entassées. Les assassins devaient être fiers de leurs coups ! Si je peux comprendre les peurs imbéciles, je ne comprendrais jamais la lâcheté qu’elles engendrent ! Quand on a peur de quelque chose, l’on se renseigne, l’on vient demander s’il serait possible de déplacer les ruches, au minimum. Je leur aurais expliqué qu’il ne risquait rien, comme je le faisais petit avec mes copains. Que la seule chose à ne pas faire était de ne pas passer devant leur planche d’envol ou d’aller les embêter avec un bâton, mais de toute façon ils n’avaient rien à faire chez nous, donc pas de risque. Qu’ils travaillaient à plus de 10 mètres de l’arrière de la ruche, et que tout ce qu’ils risquaient était d’en voir une en train de butiner une fleur. Je leur aurais montré que l’on peut être à un mètre d’une ruche et ne voir aucune abeille venir nous dire bonjour. Une abeille n’attaque pas, elle ne fait que se défendre si elle se sent en danger. Une abeille sait qu’elle meurt quand elle pique. Son seul et unique but est de ramener du pollen dans ses grosses pattes pour fabriquer du miel, en pollinisant au passage les fleurs et autres arbres des environs. Bref, qu’une abeille n’est pas une guêpe, n’est pas agressive naturellement, sauf quand on s’en prend à sa reine et à son essaim. Ma vengeance fut impitoyable. Je passais quelques nuits sur le chantier à mettre du sucre dans le réservoir de tout appareil contenant un moteur. À mettre de l’eau dans des sacs de plâtres ou de ciments qui traînaient. Bref à leur pourrir un peu la vie. Je ne sais pas s’ils ont fait un rapprochement. Mon attitude était aussi bête que l’acte odieux qui était le leurs, mais cela m’a fait du bien de me prendre pour un vengeur masqué…

En remontant mon pot de miel, comme à chaque fois, je me dis qu’il faudrait que je refasse une ruche, juste pour le plaisir…

Un jour peut êtres…

Madame Bardot, je vous méprise...

Madame, le fait que dans votre jeunesse vous avez eu la chance d'êtres une icône, d'avoir fait tourner la tête à toute une génération d'hommes, d'avoir peut-être eu un peu de talent en dehors de votre beauté ne me fait pas vous pardonner de certaines de vos relations politiquement douteuses et de vos coups de gueule extrémistes ! J'ai toujours abhorré tous les extrémismes quel qu'ils soient. Politique ou religieux, comme pour la défense de quelques causes, bonnes ou mauvaises. L'extrémiste annihile par définition tout sens critique. Et dans vos coups de gueule, l'on sent bien que ce sens vous fait défaut depuis longtemps ! De quel droit me traiter vous, moi, aujourd'hui dans le journal télévisé de, je cite, "connard" et "criminel" ? Mon seul tord, manger de temps en temps de la viande de cheval, et d'aimer cela ! Désolé, je suis un homme, et l'homme est par nature omnivore, ni végétarien, ni carnivore, mais omnivore tout simplement, c’est-à-dire qui se nourrit aussi bien d’aliments d’origine animale que végétale. Et si j'apprécie à sa juste valeur une bonne salade ou un pavé de bœuf, je ne crache pas non plus sur un bon morceau d'araignée de cheval. J'ai été élevé à cette viande, qui à une époque lointaine était une des moins chères du marché, mais aussi une des plus nutritives et bien plus saines que la viande de bœuf. Je ne vois pas en quoi l'on m'interdirait cela. Oui, je vous rassure, j'adore les animaux et la nature, surtout vivante. Le cheval est effectivement un animal extraordinaire, que j'adore regarder vivre. Mais à une époque où il est de mauvais genre d'expliquer aux enfants d'où vient la viande, que oui on tue des animaux, et que c'est normal, que cela s'appelle simplement la chaîne alimentaire, l'on préfère faire de l'angélisme et de ne surtout pas dire d'où vient ce que l'on a dans son assiette. Le sentimentalisme de bas étage n'est pas ma tasse de thé. Désolé, mais si demain la mode devient les ballades champêtres à dos de vache, faudra-t-il aussi se passer de sa viande ? Non le combat intelligent aurait été de se battre pour l'amélioration des conditions de transport ou d'abattage, domaine où beaucoup de progrès, certes insuffisant, ont déjà été faits les dernières années. Se battre pour changer les conditions de vie des animaux d'élevage, toute race confondue, oui là je suis d'accord, et le combat pour la nature et la défense des animaux a toujours été miens. Madame Bardot, je crois qu'il est temps pour vous de prendre une retraite bien méritée et de cesser de nous casser les oreilles avec vos sensibleries mal placées.
Madame, je ne vous salue pas… ;-(

Qu'il est bon de se moquer...

Un ami m'a envoyé un petit jeu rigolo. Taper donc, dans votre butineur préféré, l'adresse du site de l'ANPE : http://www.anpe.fr/ choisissez la rubrique "vous êtes candidat" puis "recherche offre d'emploi" et tapez "rien" ou "Maffia" dans la case recherche, juste pour voir... Nos estimés membres de l'éducation nationale devraient apprécier ;-)





Étonnant, non?

Par la fenêtre de la chambre (20)… [Edit]

Bon, c'est l'histoire d'un gars qui couche dans un hôtel à 36 km de chez lui. Son client veut être sûr qu'il soit à pied d'oeuvre le matin à 8heures :-) Et dans le coins, du coté de Bussy saint georges, entre le brouillard et les embouteillage de la A86 et de l'A4, c'est une sage décision. Et moi je gagne deux heures le matin. Ben oui, les 3/4 d'heures de route théoriques plus la marge de sécu pour évitez les embouteillages. En gros, si je pars à 7heures, je suis sûr d'arriver grave à la bourre, et si je pars à 6 heures, à 7 heures je suis dans ce trou perdu sans un troquet d'ouvert avant des lustres (et encore, faut le trouver le troquet ! ) ob:

bon, l'hôtel est neuf, et ce veut genre luxe, puisque dans son nom il y a le mot magique SPA! Sauf que le spa il est encore en construction, mais bon... le service aussi est neuf, et à mon avis, il n'ont pas vraiment compris ce qu'attende des gens prêts à balancer minimum 150 euros pour une nuit ! Le petit-déj ? No comment, je préfère largement ceux des Campaniles de base ! au moins, il y a plus de choix que pain ou croissant de la veille. Pour internet, c‘est carrément grandiose. Soit Wifi, pour la modique somme de 6 euros 90 pour une heure, soit 19 euros pour 24 heures ! Dans les chambres vous avez le choix en Ethernet, soit 6 euros pour 24 heures, mais avec un bas débit que j'imaginais même pas, entre 90 et 100 Kbps, cela me fait retourner quelques années en arriére, à l'époque des bons vieux modems analogiques :-D pour le haut débit, faut compter 19 euros pour les 24 heures! Cherchez l'arnaque ! En tout cas, Ibahn, la boite qui commercialise ce truc doit se faire des couilles en or! à une époque, ou n'importe quels abonnements haut débit coute 29 EUROS par mois en moyenne ! Quand on sait que n'importe quel hôtel moyen de gamme propose l'internet gratuit ! Bon, bref, ce billet me coutant la modique somme de 6 euros vous avez intérêt à le déguster à sa juste valeur. Tout augmente ma brave dame !

Et la chambre, assez sympa, donnant pile sur la terrasse du bar. En hivers, par -2°,pas trop de problème, mais en été, ce doit êtres l'enfer pour qui veut dormir !


La vue de ma chambre...


[Edit du 30]

Quelques photos à la lumière du jour. Édifiant, non ? L'hôtel n’est pas fini, en travaux, mais ce n’est pas grave on ouvre comme si de rien n'était ! M'en fou, ce n'est pas moi qui paye, mais avouez que c'est paradisiaque comme endroit… ;-)


La terrasse idyllique la nuit, avouez que vous lever avec cette vue le matin… :sal:


Et le fameux SPA annoncé... :siffle: