jeudi, 4 octobre 2007

Questions existentielles…

Ce matin, entre Adler et Duhamel, l’immuable créneau de ma douche d’avant départ au boulot, agitant mes mains ensavonnées je fais tomber mon alliance. Je la remets aussitôt mais avec beaucoup de difficultés qui me seront l’occasion de plusieurs vagues d’interrogation lors des minutes et heures suivantes, du séchage aux rebutantes tâches journalières et néanmoins professionnelles.
Pourtant, je ne suis pas du genre à croire aux signes du destin, si minimes soit-ils. Je ne les vois même pas, c'est vous dire. Alors depuis ce matin, je me pose l'ultime question. Pourquoi ? Est-ce un signe ? Cela veut-il dire qu'il faut que je prenne mon courage à deux mains, qu'enfin je lui parle ? Que je lui dise ? Que je lui avoue ce qu'elle sait depuis longtemps, mais qu'elle ne veut pas entendre. Ou peut-être attend-elle seulement que je me dévoile, rouge de confusion. La vérité, juste la vérité, cela devrait être simple. Franchement, je ne sais ! Et puis comment faire ? Au restaurant, entre deux plats, l'air de rien ? Manière lâche, par SMS ? Un peu plus courageux, par téléphone ? Que je lui fasse la grande scène, avec le bouquet de roses multicolores d'une main, le genou au sol, déclamant un texte que j'aurais mis des heures à écrire, à la manière des grands romantiques ? Je me le demande ! Quand aurais-je le courage de lui avouer mon amour ? Alors, cette alliance qui tombe, n'est-ce pas un signe ? Moi qui n'en porte pas! Célibataire vivant seul, pourquoi ai-je tant tenu à la remettre ? Et d'abord, elle vient d'où cette alliance ?

Ceci est ma participation au petit jeu du sablier d'Automne, trouvé par hasard sur le blogue Samantdi. Vous aussi vous pouvez jouer, mais avant 10 heures demain matin. Et demain soir, et bien, il y'aura un nouveau sablier ;-)

J'aime bien ces petits jeux littéraires. D'ailleurs, "Le cadeau" (et les 13 épisodes qui suivent), que vous avez put lire ici en feuilleton durant le mois d'Août , à démarré comme cela. Un petit paragraphe que j'avais écrit, pour qu'une amie continue l'histoire, et puis ne voyant rien revenir, j'ai continué tous seul ;-)