jeudi, 9 août 2007

Le cadeau (8)



Les bonnes intentions, c’est bien, mais restait à se mettre au travail. Je nommais donc sur le champ Astrid grande généralissime en chef et lui enjoignais de mettre au point un plan de bataille efficace et invincible. Ce qu’elle fit immédiatement. Ratisser large, comme un vulgaire politicien, tel était son plan. D’abord, voir du côté des proches. Le tour d’horizon fut rapide. Mise à part la famille, les quelques connaissances féminines que j’avais, étaient toutes déjà placées. Restait le cas de Catherine, dont j’avais été éperdument amoureux et avec qui, j’avais flirté sans aller bien loin. Je me fis une raison le jour où elle partit étudier dans la capitale. Aux dernières nouvelles, qui remontent à 2 ans, elle était toujours célibataire. Il fut donc décidé de ne négliger aucune piste. Je lui enverrai un petit mèl à sa dernière adresse connue.
En agrandissant le cercle des connaissances, il faudrait que je m’intéresse un peu plus à la clientèle féminine de la librairie. De temps en temps, il m’arrivait de fantasmer avec amusement sur telle ou telle cliente. Maintenant il faudrait en plus que j’étudie leurs situations civile et matrimoniale.

Pour le reste, Astrid croyait peu à mes chances dans les lieux dédiés aux rencontres d’un soir, et plus si affinité, du genre boite de nuit et autres bars branchés. D’après elle j’y serais à peu près aussi dans mon élément qu’un poisson rouge dans une cage à hamster. Non, elle avait une arme secrète qui avait fait le bonheur d’une amie de la sœur de son petit copain ! « Tiens Astrid tu as un petit copain maintenant ? ». Le regard qu’elle me lança voulait dire « No comment » et retour à nos moutons immédiatement ! L’arme secrète c’est Internet ! Astrid m’expliqua que c’était que la nouvelle communication, et que s’en était fini des bals de nos grands parents ou autre marieuse. Aujourd’hui le temps étant de l’argent, l’on n’a plus le temps de chercher, et l’on se met soit même en vente ! Il fallait être moderne que diable !