vendredi, 8 décembre 2006

Y font rien que m'embêter...


Qui ? Ben tout le monde…

D'abord la météo ! Ils n'ont pas arrêté de nous bassiner pendant deux jours sur une alerte orange, avec la tempête, qui pourrait bien se transformer en catastrophe nationale ! Youpi, l'on va enfin pouvoir se refaire peur comme en 1999…
Tous avaient bien commencé, puisqu’en partant travailler, le matin vers 6 heures 30, toutes les prémisses du drame étaient là. En deux mots : sale temps… Travaillant dans les sous-sols du CNIT, bien au chaud dans ce blockhaus qui n'a rien de naturel, les conversations allaient bon train sur les dégâts, forcément impressionnants, qu'il y aurait le soir, quand, tels des rescapés héroïques, nous sortirions de notre trou ! Las, vers 19 heures, point de dégât. Toutes les tentes du marché de Noël de l'esplanade de la défense, sont encore debout, les Parisiens courent après leurs occupations quotidiennes, et il pleut toujours… Déçus, nous sommes, pas de photos spectaculaires à montrer à nos amis ébahis. Point de journalistes présents pour interviewer les rescapés que nous ne sommes pas. Bref, ce n'était qu'un coup de vent hivernal classique en cette saison.
Mais la journée de boulot n'est pas finie, et il faut que je traverse tout Paris pour aller préparer du matos qui repart demain au petit matin pour les lointaines contrées teutoniques…


Issy les Moulineaux 6H45 La tempête approche...

Les deuxièmes victimes, bien méritées, de ce billet, sont nos adorés conducteurs de trains SNCF qui font leur grève, elles aussi saisonnière. Jetant ainsi sur les routes de Paris, quelques milliers de voiture supplémentaire, comme si il n'y en avait pas déjà assez comme cela. C'est l'arrêt de travail récurrent de nos cheminots, qui revient chaque année, et qui pourrait s'apparenter à un jour férié qui leur est particulier ! Grève au motif intéressant, puisqu’il s'agit pour la SNCF de changer les horaires des trains entre l'été et l'hiver. Pour mon train jusqu'à Montparnasse, cela consiste en gros à reculer les horaires de 4 minutes Certes, si je n'en comprends pas forcément l'utilité, il n'y a pas non plus de quoi fouetter le chat de la mère Michèle !
Ne nous méprenons pas, il ne s'agit pas pour moi de remettre en cause ni le service public, ni les fonctionnaires et encore moins le droit de grève. Droit auquel je suis profondément attaché. Mais pour moi, ce droit doit être un dernier recours pour des atteintes GRAVES au droit du travail, et non pas utilisé à toutes les sauces pour de simple billevesée !

Voilà qui m'amène à mes troisièmes victimes toutes désignées ! Tous les messieurs et Madame Duconnard à qui un inspecteur pas trop zélé leurs à un jour donné un petit papier rose du doux nom de permis de conduire. Certes, je comprends bien que, comme moi, les embouteillages au cœur de Paris vous énervent, mais ce n'est pas une raison pour en oublier les articles du Code de la route. Pour rappel :

« Art. 2. - L'article R. 4-2 du code de la route est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. R. 4-2. - Le conducteur ne doit pas s'engager dans une intersection si son véhicule risque d'y être immobilisé et d'empêcher le passage des véhicules circulant sur les autres voies.»
« Le conducteur d'un véhicule autre qu'un cycle ou un cyclomoteur ne doit pas s'engager dans l'espace compris entre les deux lignes d'arrêt définies au 3o de l'article R. 28-1 lorsque son véhicule risque d'y être immobilisé. »

Si cet article était tout simplement respecté, cela éviterait de rester bloqué, comme ce fut le cas sur un rond-point régulé par des feux rouges, durant 35 minutes ! Les petits malins bloquant alors systématiquement les voies de sortie. Ils ont, dans la plupart des cas, grillé sciemment le feu fermant ainsi la porte libératoire. Le pire, c'est qu'une fois échappée de ce nœud routier, la circulation parisienne était fluide…
Bon et mes quatrièmes victimes de ma légitime colère, me direz-vous ? Bien entendu, la place revient de droit à la force de l'ordre ! Mais où était-il donc ces acharnés du sifflet à roulette, censé réguler une circulation congestionnée, quand les feux et les règles ni suffise plus ? Et bien pas à ce carrefour ! Mais bien aux deux suivants, qui eux n'avaient pas l'air d'en avoir besoin au vu du peu de véhicules présents (d'ailleurs, ils sont passés où tous ceux qui étaient bloqués avec moi ?). Mais ma hargne va aussi à leurs collègues motorisés, qui tous gyrophares et sirène à 2 tons ont foutu un bordel encore plus monstrueux dans ce carrefour non pas dans le but de le dégager, mais simplement de passer. Du coup, et par deux fois, ce fut des voitures dans tous les sens afin de leur dégager la voie… Mais bon, ils avaient certainement autre chose à faire à l'heure de l'apéro, que de prévenir leurs collègues, que, peut êtres, leurs présences étaient nécessaires ici afin de débloquer quelque conducteur au bord de la crise de nerfs. Et comme j'ai répondu à la charmante fonctionnaire de nos forces de l'ordre qui m'intimait de dégager mon véhicule sur-le-champ : "mais c'est un rêve que je fais depuis 25 minutes madame !"
Vous allez rire, mais elle n’a pas eu l'air d'aimer… Elle à bien tenter de regarder mon immatriculation, afin de châtier l'impertinent que j'étais, mais je fus sauvé par la promiscuité du pare-chocs arrière du véhicule qui me précédait… Par manque de temps, certainement, mais aussi par une lueur de compréhension de la situation, elle est partie réprimander les mauvais citoyens bloqués en tête de notre cortège ! Finalement, ils ont réussi à passer en nous laissant à notre sort…



Bloqué pendant 35 mn sans pouvoir avancer de 10 cm...

Bon, je vais m'arrêter là, sinon, l'on va finir par croire que suis râleurs ;-)
En tout cas, ce fut un vendredi de merde :-(

Et vous, c'est t'y quoi qui vous énervent aujourd'hui?