dimanche, 30 avril 2006

Un sale dimanche pour lire Picouly...

Le ciel est gris, la température peine à dépasser la barre symbolique des dix degrés Celsius et le ciel s'acharne à vouloir refaire le plein de nos nappes phréatique qui ne demande que cela. La télé dominicale est toujours aussi fade et abrutissante. Bien assis sur mon futon Ikea au confort discutable, j'écoute Gainsbourg me susurrer "relax baby cool" tandis que je tourne l'ultime page du dernier Picouly : "Un beau jeudi pour tuer Kennedy" aux éditions Grasset. Et oui, les frasques météorologiques de cette fin Avril n'auront pas réussi à me gâcher mon Dimanche. Autant vous le dire tous de suite, je suis un inconditionnel de Daniel Picouly. Il n'a pas son pareil pour vous faire voyager dans les années soixante, à l'époque des blousons noirs, des amours de cité et du certificat d'études. Son style aussi poétique que joyeux, son art de divaguer de droite et de gauche pour finir par retomber sur ces pieds. Ces personnages hauts en couleurs que l'on a l'impression d'avoir connus dans une vie antérieure ; ou tous du moins dans une salle de classe. Bref l'art et la manière de nous raconter en 350 pages un chaud jeudi ensoleillé, veille d'un examen capital, qui aurait pu n'être qu'une journée banale de révision pour cet ados rêveur si… Bref à lire de toute urgence si ce n'est déjà fait…